« À côté, la crise immobilière de 2008, ce n’est rien » : avec la chute des transactions, les notaires de l’Hérault en souffrance

Françoise Cadène, porte-parole de la Chambre des notaires de l’Hérault, livre son analyse sur la situation actuelle de l’immobilier.

La baisse du volume des transactions et des prix de l’immobilier dans l’Hérault s’inscrit-elle dans la tendance nationale ?

Le volume des transactions immobilières du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024, que ce soit à l’échelle nationale ou à celle du département, est à la baisse, et tous bien confondus. En revanche, la baisse est beaucoup plus conséquente dans l’Hérault, puisqu’elle atteint 29 % alors qu’elle est de 22 % au national. Il en est de même pour les prix. Toutefois, si cette baisse des prix était déjà amorcée l’an dernier, notamment en Île-de-France, ce n’était pas le cas chez nous. Et cette baisse des prix n’était pas arrivée depuis plusieurs années dans l’Hérault. Une fois cela précisé, il est à noter que malgré la baisse constatée cette année, les prix restent très largement supérieurs au prix d’avant Covid et que, dans certaines communes, ils ont augmenté du fait de la forte demande de biens et de l’absence d’offre. 

Comment cette baisse du volume des transactions se traduit-elle dans votre activité ?

Nous avons des journées entières sans rendez-vous. Nous n’avions jamais vécu cela dans nos études jusqu’ici. À côté, la crise immobilière de 2008, ce n’est rien. Nous avons eu un léger espoir en mai et juin derniers lorsque nous avons senti un frémissement de reprise sur les marchés immobiliers, mais tout s’est de nouveau arrêté avec la dissolution de l’Assemblée nationale. Depuis, il ne se passe plus rien.C’est l’immobilisme total.Du côté des agences immobilières, les licenciements se sont multipliés depuis, et certaines ont même mis la clé sous la porte.Dans les notariats, il y a aussi des licenciements, faute d’activité. C’est tout le secteur qui est impacté, même celui du bâtiment.

Pensez-vous qu’une reprise des marchés immobiliers puisse advenir ?

Les agents immobiliers commencent à rentrer de nouveau des mandats.On peut espérer que l’activité reprenne un peu le mois prochain, mais rien n’est moins sûr. La situation est préoccupante, et ne relève pas que d’une question économique. C’est aussi une question de confiance. Les Français jouent la prudence. On attend donc avec impatience la loi des finances, car elle sera décisive pour l’immobilier. On espère que le déclic viendra dès lors que cette loi sera votée et qu’elle restaurera la confiance chez les acquéreurs et les investisseurs. Mais, dans tous les cas, même si la loi va dans le bon sens, cela prendra du temps pour que l’activité du bâtiment soit relancée, et toutes les autres en lien avec l’immobilier. Néanmoins, à court terme, il ne faut pas s’attendre à une embellie, bien que les taux d’intérêt aient baissé et que les banques soient moins exigeantes pour l’accord des prêts. 

Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable

La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :

Manque de Transparence

Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.

Complexité Administrative

Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.

Coûts Élevés et Opacité Tarifaire

Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.

En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.