Dans le cadre de la campagne des législatives, le Premier ministre Gabriel Attal a proposé une exonération d’une partie des frais de notaire pour les primo-accédants de la classe moyenne qui achètent des biens immobiliers de moins de 250 000 €, afin de les aider à réaliser leur première acquisition, évoquant « un gain de pouvoir d’achat de 15 000 € pour les classes moyennes. »
Dans un marché immobilier qui tourne au ralenti, tant en volumes qu’en termes de prix, et dans un contexte de crise du logement, cette mesure pourrait-elle débloquer les ventes ? Éléments de réponse.
Une demande des primo-accédants qui se maintient
En termes de volumes de ventes, le marché 2024 semble avoir retrouvé quelques couleurs avec, parmi les demandes, 43 % provenant de primo-accédants, contre 41 % en 2023, selon les données de la start-up Gabby, spécialisée dans la gestion de données pour les agences immobilières.
Mais l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale a engendré une baisse des demandes de – 20 points de la part des primo-accédants.
Si la baisse est forte, elle est cependant à relativiser en raison de la saisonnalité du marché : l’an passé, elle atteignait – 10 points sur la même période.
Des négociations de prix dans la moyenne
Les primo-accédants ont-ils plus de mal que les autres acquéreurs à s’aligner sur les prix demandés ? Pas forcément, indique l’Index des prix Gapi, proposé par Enchères Immo, plateforme permettant de commercialiser des biens immobiliers en vente interactive.
Elle observe que l’écart entre le prix espéré par les vendeurs et celui proposé par les acheteurs de biens à moins de 250 000 € s’établit à 7 % au mois de mai 2024, soit un écart identique au reste du marché.
Un bon signe
Pour Louis du Clary, cofondateur d’Enchères Immo, cet écart qui se stabilise depuis quelques mois est plutôt un bon signe : il signifie que les acheteurs et les vendeurs peuvent à nouveau s’entendre, moyennant une légère négociation.
Ce qui n’était pas le cas l’an passé où l’écart atteignait 10 % en moyenne sur le second semestre.
Des frais de notaire équivalents à la marge de négociation
Les frais de notaire, qui représentent environ 7 % du prix de vente dans l’ancien, correspondent à l’écart de prix qui subsiste entre ce que propose les vendeurs et ce que propose les acquéreurs.
« On pourrait donc imaginer qu’à court terme, la mesure pourrait permettre aux vendeurs de vendre au prix qu’ils attendent et aux acquéreurs de récupérer le différentiel via l’exonération », souligne Louis du Clary. « Un concept qui peut sembler gagnant-gagnant, voire qui peut débloquer le marché des premières acquisitions. »
Un effet d’aubaine pour les vendeurs
La mesure « risque surtout d’être intégrée très rapidement dans les prix de vente, ce qui n’est pas l’objectif initial », remarque Louis du Clary d’Enchères Immo.
En effet, à mesure que le temps va passer, les vendeurs vont considérer le prix de vente comme le prix du marché, alors qu’il sera indirectement gonflé par l’exonération.
Cette entrée au jeu de l’offre et de la demande risquerait donc de faire augmenter artificiellement les prix, au lieu d’encourager la négociation et les ventes au juste prix du marché.
Selon lui, il s’agit d’« un pansement et non une réponse à long terme. »
Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable
La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :
Manque de Transparence
Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.
Complexité Administrative
Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.
Coûts Élevés et Opacité Tarifaire
Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.
En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.