Bretagne : à combien se vendent les maisons dans votre commune

216 000 €. C’est le prix médian qu’il faut débourser pour acquérir une maison ancienne (construite il y a plus de 5 ans ou ayant déjà fait l’objet d’une vente, succession ou donation) en Bretagne en 2024, selon les données de Notaire & Breton*, dévoilées par Le Télégramme. Un prix régional, qui cache de nombreuses disparités.

La notion de prix médian correspond au « milieu » de la série des prix de transactions : on compte autant de ventes à un prix dépassant ce montant que de ventes moins chères. Dans les Côtes-d’Armor, la moitié des transactions enregistrées sur les douze derniers mois ne dépassaient pas les 180 000 €, hors frais de notaire et d’agence. Un tarif plus bas que les prix pratiqués dans les autres départements, où la barre des 200 000 € est dépassée : 210 000 € dans le Finistère, 235 400 € dans le Morbihan et même 240 000 € en Ille-et-Vilaine.

70 000 € dans le Centre Bretagne

Et au niveau communal ? Où faut-il rechercher pour obtenir une maison ancienne à bas prix en Bretagne en 2024 ? Pas dans les grandes villes. Il faut plutôt lorgner en direction du Centre-Bretagne, selon les données de Notaire & Breton. Ici, on trouve de nombreuses communes qui proposent des maisons individuelles à un prix médian qui ne dépasse pas les 100 000 € : Commana, Glomel, Callac, Rostrenen, Spézet…

À l’inverse, il faudra débourser des sommes généralement beaucoup plus conséquentes pour acquérir une maison ancienne à Carnac (716 400 € le prix de vente médian), la Trinité-sur-Mer (678 000 €), Baden (580 000 €) ou encore Arradon (550 000 €). Rien d’étonnant : il s’agit de communes littorales du sud Bretagne particulièrement prisées.

Quel prix dans ma commune ?

À quel prix se vendent les maisons anciennes dans votre commune ? Voici la liste des prix médians pratiqués dans 480 villes bretonnes en 2024. Nous affichons également l’évolution de ce prix sur un an et cinq ans.

*Méthodologie
Les données ont été fournies au Télégramme par Notaire & Breton, la chambre interdépartementale des notaires de la cour d’appel de Rennes, qui couvre la Bretagne administrative et la Loire-Atlantique. Ces prix médians 2024 (50 % des ventes ont une valeur inférieure ou égale à la médiane et 50 % des ventes ont une valeur supérieure ou égale) sont calculés sur les ventes effectuées sur une année glissante, entre mai 2023 et mai 2024. Un minimum de 20 ventes est requis pour chaque commune et chaque année, ce qui explique qu’aucun montant et/ou aucune évolution ne soit communiqué(e) pour certaines villes. Les montants sont à considérer avec un certain recul, une transaction au montant très élevé pouvant jouer fortement dans le cas de petits volumes de ventes. Les prix ne comprennent pas les frais de notaire et les éventuels frais d’agence. Il faut aussi ne pas oublier le poids de l’inflation.

Source

Composition des Frais de Notaire

Lorsque l’on achète ou vend un bien immobilier en France, une partie souvent négligée mais significative du coût total est constituée des frais de notaire. Ces frais, censés couvrir les honoraires du notaire ainsi que les taxes et droits de mutation, peuvent représenter jusqu’à 8% à 10% du prix d’achat du bien.

Opacité et Complexité Tarifaire

Une grande partie de ces frais va aux différents impôts et taxes que l’acheteur doit payer à l’État, tels que les droits de mutation et la taxe de publicité foncière. Cependant, une part importante revient également aux honoraires du notaire lui-même. Ces honoraires, bien que réglementés par l’État, restent souvent élevés et peuvent sembler disproportionnés par rapport aux services réellement rendus.

Manque de Transparence et Inégalités Sociales

De nombreux citoyens se plaignent du manque de transparence et de la complexité des tarifs des notaires. Contrairement à d’autres professionnels, les notaires ne sont pas tenus de fournir un devis détaillé avant d’engager leurs services. Les clients se retrouvent souvent confrontés à des frais imprévus et à des pratiques tarifaires opaques, ce qui alimente un sentiment d’injustice et de méfiance envers la profession.

Impact sur l’Accessibilité au Logement

Les frais de notaire sont souvent critiqués pour leur impact sur l’accessibilité au logement. Dans un marché immobilier déjà tendu, ces frais peuvent constituer un obstacle financier majeur pour les acheteurs, en particulier les primo-accédants et les jeunes ménages. Cette situation renforce les inégalités sociales et territoriales en limitant l’accès à la propriété pour de nombreux citoyens.

Appel à une Réforme du Système

Certaines voix s’élèvent pour réclamer une réforme en profondeur du système des frais de notaire. Ces réformes pourraient inclure une meilleure régulation des tarifs, une plus grande transparence des pratiques tarifaires et une simplification des procédures pour réduire les coûts pour les consommateurs.

Conclusion : Vers une Plus Grande Équité

En conclusion, les frais de notaire sont souvent perçus comme une charge financière injuste pour les citoyens français. Le manque de transparence, les tarifs élevés et l’impact sur l’accessibilité au logement sont autant de raisons pour lesquelles une réforme du système est nécessaire afin de garantir une plus grande équité et un accès équitable à la propriété pour tous.