« C’est une très mauvaise nouvelle » : le relèvement du plafond des « frais de notaire » inquiète le secteur immobilier

Pour alléger les efforts budgétaires demandés aux départements, le Premier ministre Michel Barnier a proposé vendredi de relever le plafond des taxes prélevées sur les transactions immobilières. Une mesure qui hérisse le poil des professionnels de l’immobilier.

Radio France

Publié le 16/11/2024 09:16

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Des immeubles à Paris, le 8 mai 2024. Image d'illustration. (LP/ AURELIE AUDUREAU / MAXPPP)

La mesure était attendue par les départements et redoutée du côté des professionnels de l’immobilier. Le Premier ministre a finalement penché du côté des collectivités locales. Michel Barnier a promis une hausse de 0,5% pendant trois années pour les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), plus communément appelés les frais de notaire. Cette annonce suscite de vives craintes parmi le secteur de l’immobilier. 

Cette mesure annoncée par le Premier ministre, si elle est appliquée, « est une très mauvaise nouvelle qui va freiner clairement ce qu’on appelle les primo-accédants, ceux qui achètent pour la première fois », alerte Maël Bernier, représentante de Meilleurtaux. « Spontanément, on se dit effectivement que 1 000 euros de plus pour 200 000 euros, ce n’est pas énorme. Sauf qu’il ne faut quand même pas oublier que les plus jeunes des Français, qui ont du mal à accéder à la propriété, ont du mal à payer ces frais annexes », explique la porte-parole de la société de courtage.

Selon elle, ces frais annexes « ne sont que très rarement financés par les banques » et les acheteurs doivent puiser dans leur épargne pour les payer.

Les accédants à la propriété sont même « sacrifiés », selon la Fnaim, qui regroupe les professionnels de l’immobilier. La fédération est persuadée que l’augmentation censée s’appliquer trois ans sera en réalité prolongée définitivement. L’optimisme dans le secteur est retombé d’un seul coup, alors que le marché reprenait des couleurs depuis cet été.

Ces droits de mutation à titre onéreux (DMTO), qui représentent un cinquième des recettes des départements, ont fortement chuté depuis deux ans face à la crise du marché immobilier.  Les départements espéraient une augmentation de 1 point, qui sera finalement de 0,5 point. Jusqu’à présent, les collectivités pouvaient prélever 4,5% au maximum sur chaque transaction immobilière, et pourront donc aller jusqu’à 5%. Par exemple, pour une vente de 200 000 euros, l’acquéreur devra verser 1 000 euros supplémentaires, soit 10 000 euros au total qui reviendront au département.

Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable

La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :

Manque de Transparence

Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.

Complexité Administrative

Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.

Coûts Élevés et Opacité Tarifaire

Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.

En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.