1 Ces communes abordables malgré la hausse

Plounévez-Lochrist. « Il y a très très peu de panneaux « À vendre » sur la commune », introduit Gildas Bernard, maire de Plounévez-Lochrist. « Depuis la covid, on n’a jamais connu, ni en nombre ni en valeur, une telle dynamique immobilière », analyse ce natif de la commune. Malgré une hausse du prix de vente médian sur un an de 17,7 %, celui-ci s’établit à 157 800 €. Ce qui en fait la commune la plus abordable de tout le littoral breton, selon les données des notaires de Bretagne. « On reste accessibles puisqu’on n’a pas une pression touristique aussi importante que Plouescat ou encore Roscoff », estime l’élu. Mais Plounévez-Lochrist ne manque pour autant pas d’arguments pour être attractif. « On a un spot de surf qui attire beaucoup de monde. Mais aussi un bon niveau de services avec l’école, la supérette, les équipements sportifs et un tissu associatif développé », ajoute Gildas Bernard.

Cléder. Cette commune littorale a un atout de taille : « On a la plus belle plage du monde », sourit Jean-Noël Edern, maire de la commune, en référence à la plage des Amiets. Cette année, Cléder décroche la palme – ex aequo avec Plurien (22) – des communes littorales bretonnes où la hausse du prix de vente médian est la plus importante, soit 19,1 % sur un an. Ce qui représente un coût médian de 202 500 €. Mais ces chiffres sont à relativiser, selon le maire de Cléder. « Sur cette période [fin mars 2023-fin mars 2024, NDLR], il y a eu moins de ventes qu’entre 2020 et 2022. Mais deux grosses maisons ont été vendues. Dont la plus chère de la commune, les pieds dans l’eau, aux alentours de 900 000 €. »

2 Ces communes où, à l’inverse, ça baisse

Carantec. La commune a enregistré une baisse de son prix de vente médian de 8,3 % sur la même période. Dans la station balnéaire du Léon, le prix de vente médian d’une maison s’établit en effet à 315 000 € malgré cette baisse. La commune reste toutefois dans le haut du panier des communes littorales du pays de Morlaix en matière de prix derrière Locquirec et Santec. « Après une grosse flambée post-covid avec des vendeurs très gourmands, ça revient un peu à la normale », analyse Alban Le Roux, premier adjoint.

Plougasnou. Dans la commune aux près de 3 000 âmes, une baisse de 6,7 % sur un an a quant à elle été relevée. Portant à 214 500 € le prix de vente médian d’une maison à Plougasnou. Gérante de l’agence immobilière Ar Ger, Delphine Adigard se montre très prudente avec ces données. « Pour les communes littorales, le prix médian ne veut rien dire. C’est très aléatoire. À Plougasnou, il peut aller de 1 500 € à 6 000 € le m² », relativise-t-elle.

3 Locquirec en tête

La station balnéaire du Trégor reste la commune littorale du pays de Morlaix où acheter une maison revient le plus cher. Avec un prix de vente médian de 399 100 €, elle a enregistré une hausse de + 17,4 % en un an. En cause : « Moins de transactions sur cette période mais beaucoup de belles ventes qui ont gonflé ce chiffre », estiment Edouard Coutel et César Vitrani, d’Orpi Trégorimmo. Exit la vue mer, la commune reste accessible aux foyers plus modestes, assurent les deux agents immobiliers. « En se reculant légèrement de 2 ou 3 km ou vers Guimaëc, on trouve des biens à petits et moyens prix. »

*Les données utilisées proviennent d’un bilan établi par le réseau des notaires en Bretagne administrative et Loire-Atlantique. Bilan en fin de premier trimestre 2024, à partir des ventes sur douze mois, comparées aux douze mois précédents.