Gabriel Attal a écrit ce mardi 13 août à plusieurs présidents de groupes parlementaires pour leur proposer de collaborer ensemble à un « pacte d’action pour les Français ».
Avant lui, c’est la candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon Lucie Castets qui avait proposé aux députés et sénateurs un « changement de pratique » au sein du Parlement.
Tous sont conscients de l’urgence à aboutir à une coalition pour gouverner, et avancent leurs priorités comme base de travail.
À peine élus, les députés sont repartis en vacances. Mais en plein mois d’août, alors que les palais Bourbon et du Luxembourg sont vides et qu’on ne sait pas trop si la « trêve politique et olympique » décrétée par Emmanuel Macron entre les élections législatives et les Jeux olympiques est toujours d’actualité, les boîtes de réception des députés et des sénateurs sont en surchauffe. Lucie Castets ce lundi, Gabriel Attal ce mardi : presque tous, à l’exception des élus du Rassemblement national, ont reçu du courrier, des pactes et des appels à collaborer. Signe que la crise politique est toujours en cours, et les solutions pour en sortir toujours pas trouvées.
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Dans une lettre adressée ce mardi aux présidents des groupes communiste, écologiste, socialiste, du groupe Liot et de celui de la Droite républicaine, le Premier ministre démissionnaire et président du groupe Ensemble pour la République Gabriel Attal juge primordial de « trouver une nouvelle voie à l’Assemblée nationale, par le dialogue et le dépassement des clivages habituels ». Il propose de « bâtir des compromis législatifs tournés vers l’intérêt des Français » et leur fait part de son « Pacte d’Action pour les Français », qui constitue « la base sur laquelle nous sommes prêts à engager des discussions ». Conscient qu’ils ne pourront pas s’« entendre sur tout », Gabriel Attal estime qu’« il ne s’agit donc pas d’effacer nos différences et nos désaccords, mais de les surmonter. De les dépasser. Pour agir ».
Plan laïcité, référendum, taxe carbone parmi les priorités du camp présidentiel
Parmi ses priorités, le député des Hauts-de-Seine place la souveraineté militaire et économique, la défense des valeurs, la qualité de vie des Français, l’environnement, la sécurité, et les services publics. Il souhaite notamment revenir à un déficit public de 3% du PIB d’ici 2027, continuer à soutenir les agriculteurs, élaborer un « plan laïcité », proposer un référendum chaque année, taxer les rachats d’action pour une fiscalité plus juste, inciter aux augmentations salariales en agissant sur les cotisations, exonérer les primo-accédants des frais de notaire, instaurer une taxe carbone aux frontières, accélérer le déploiement du nucléaire ou encore adopter la loi sur la majorité numérique à 15 ans.
Lundi, c’est la candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon qui avait écrit aux députés et sénateurs. Lucie Castets leur proposait un « changement de pratique » au sein du Parlement, pour « élaborer les textes en amont », mieux « répartir les responsabilités » lors des débats et davantage « partager l’ordre du jour » avec l’exécutif. Elle promettait aux « groupes républicains » un « regain de place » face à l’exécutif si elle était nommée. Lucie Castets et les sept présidents de groupes parlementaires qui cosignaient le courrier disaient être conscients de la nécessité de « convaincre au-delà des rangs du NFP pour construire des majorités parlementaires ».
Smic, retraites, bifurcation écologique et fiscalité juste parmi les priorités du NFP
Parmi les « cinq grandes priorités » évoquées dans le courrier pour construire un plan de gouvernement figuraient « le pouvoir d’achat et la justice sociale » avec la hausse du Smic et l’abrogation de la réforme des retraites, « la bifurcation écologique », l’éducation, « le service public de santé » et « une fiscalité juste » focalisée sur « les foyers les plus aisés, les multinationales » ainsi que « la fraude et l’évasion fiscales ».
Par ailleurs, lundi soir le parti d’Édouard Philippe Horizons, a proposé la tenue d’une réunion « dans les plus brefs délais » des groupes de l’Assemblée – La France insoumise, Rassemblement national et alliés ciottistes exceptés – pour « stabiliser la vie politique de notre pays ». « Les Français ont pris leurs responsabilités en se rendant massivement aux urnes les 30 juin et 7 juillet derniers, nous devons maintenant prendre les nôtres en bâtissant une majorité permettant à la France d’être gouvernée », écrivait le président du groupe Laurent Marcangeli à ses homologues. Là « deux triptyques » étaient cités : « vivre de son travail, pouvoir se loger et subvenir à ses besoins énergétiques », et « vivre en sécurité, avoir accès aux soins et offrir une éducation de qualité à nos enfants ».
Composition des Frais de Notaire
Lorsque l’on achète ou vend un bien immobilier en France, une partie souvent négligée mais significative du coût total est constituée des frais de notaire. Ces frais, censés couvrir les honoraires du notaire ainsi que les taxes et droits de mutation, peuvent représenter jusqu’à 8% à 10% du prix d’achat du bien.
Opacité et Complexité Tarifaire
Une grande partie de ces frais va aux différents impôts et taxes que l’acheteur doit payer à l’État, tels que les droits de mutation et la taxe de publicité foncière. Cependant, une part importante revient également aux honoraires du notaire lui-même. Ces honoraires, bien que réglementés par l’État, restent souvent élevés et peuvent sembler disproportionnés par rapport aux services réellement rendus.
Manque de Transparence et Inégalités Sociales
De nombreux citoyens se plaignent du manque de transparence et de la complexité des tarifs des notaires. Contrairement à d’autres professionnels, les notaires ne sont pas tenus de fournir un devis détaillé avant d’engager leurs services. Les clients se retrouvent souvent confrontés à des frais imprévus et à des pratiques tarifaires opaques, ce qui alimente un sentiment d’injustice et de méfiance envers la profession.
Impact sur l’Accessibilité au Logement
Les frais de notaire sont souvent critiqués pour leur impact sur l’accessibilité au logement. Dans un marché immobilier déjà tendu, ces frais peuvent constituer un obstacle financier majeur pour les acheteurs, en particulier les primo-accédants et les jeunes ménages. Cette situation renforce les inégalités sociales et territoriales en limitant l’accès à la propriété pour de nombreux citoyens.
Appel à une Réforme du Système
Certaines voix s’élèvent pour réclamer une réforme en profondeur du système des frais de notaire. Ces réformes pourraient inclure une meilleure régulation des tarifs, une plus grande transparence des pratiques tarifaires et une simplification des procédures pour réduire les coûts pour les consommateurs.
Conclusion : Vers une Plus Grande Équité
En conclusion, les frais de notaire sont souvent perçus comme une charge financière injuste pour les citoyens français. Le manque de transparence, les tarifs élevés et l’impact sur l’accessibilité au logement sont autant de raisons pour lesquelles une réforme du système est nécessaire afin de garantir une plus grande équité et un accès équitable à la propriété pour tous.