Comment l’une des plus importantes études notariales de la région montpelliéraine s’est retrouvée dans la tourmente, avec la crise de l’immobilier.
Tout a commencé « fin 2022 ». Les « premiers signes » apparaissent, comme le raconte un notaire de la région montpelliéraine, fondateur de l’une des études les plus importantes de la région (la profession interdit aux notaires non désignés officiellement de s’exprimer dans la presse). « Ça a été l’alerte chez nous ».
La chute des transactions immobilières, brutale, consécutive à la hausse tout aussi brutale des taux d’intérêt, qui sont passés de 1 % à 5 % en un temps record, a été le déclencheur d’une autre crise, celle dans les études notariales. « On espérait alors une réaction du gouvernement, avec de nouvelles mesures incitatives, elle n’est pas venue ».
Des effectifs « réduits de 25 % à 30 % »
Commence alors une réflexion en interne pour décider de la manière d’y faire face. « Cela devenait compliqué, poursuit notre notaire. Comme nous n’avions plus de rentrées de recettes, il a fallu rogner quelque part. Or, chez nous, le seul domaine sur lequel on peut agir, ce sont les charges ».
Et plus particulièrement celles liées au personnel, « qui représente 50 % de nos charges ». Les effectifs de cette étude, qui comptait alors une centaine de personnes. « On a décidé de réduire nos effectifs de 25 % à 30 % ». Ça, insiste-t-il, « ça ne s’était jamais vu, et pourtant, j’en ai vu des choses dans notre profession ».
« Nous sommes soumis à une logique économique »
S’il n’y a pas eu, dans cette étude, de licenciements nets, il a fallu trouver des solutions moins difficiles. « Nous avons commencé par ne pas reconduire les contrats à durée déterminée, nous n’avons plus pris de stagiaires, et, enfin, nous avons favorisé les départs par rupture conventionnelle ».
À ceux qui disent que les notaires gagnent bien leur vie et qu’ils n’auraient pas à se plaindre, notre interlocuteur répond : « bien sûr que nous avons eu des périodes fastes, comme après le Covid, mais n’oublions pas que nous sommes comme une entreprise, nous sommes soumis à une logique économique et qu’il faut y répondre ».
Les études ont d’autres compétences
Il le reconnaît pourtant : « si nous n’avons pas eu de plan de licenciements, à l’arrivée, c’est pareil ». Car la logique économique était là : « certains mois, nous étions, dans nos comptes, à l’équilibre, d’autres non, c’est tout, il fallait y faire face ».
Car, heureusement, dans cette étude notariale, qui réalisait avant la crise de l’immobilier, environ 60 % de son activité dans ce domaine, « nous avons aussi d’autres compétences, comme le droit de la famille, le conseil aux collectivités pour certains confrères, comme nous ».
« Les effets de la crise auraient été moins sévères »
Notre interlocuteur ne peut s’empêcher de regarder derrière et de noter, en le faisant remarquer, la hausse du nombre d’études notariales depuis une dizaine d’années. Une libéralisation décidée par Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie.
« Bien sûr qu’il y a, avant tout, la crise de l’immobilier pour expliquer nos difficultés, lâche-t-il. Mais je ne peux m’empêcher de penser que si nous n’étions pas aussi nombreux, les effets de cette crise auraient été moins sévères ». Il fait un constat chiffré : « Nous sommes passés sur la région montpelliéraine d’une quinzaine d’étues environ à plus de 70 aujourd’hui ». Il ajoute : « c’est quand même significatif ».
Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable
La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :
Manque de Transparence
Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.
Complexité Administrative
Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.
Coûts Élevés et Opacité Tarifaire
Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.
En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.