En novembre 2024, l’Observatoire de l’immobilier de Toulouse annonçait une « crise immobilière sans précédent » et prévoyait une « année noire » pour 2025. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Prix de l’immobilier très varié à Toulouse
D’après Meilleurs agents, outil d’estimation immobilière en ligne, le prix moyen d’un appartement à Toulouse est aujourd’hui de 3 462 €/m². « C’est excessivement fictif » commente Hubert Létinier, président de la Chambre des notaires de la cour d’appel de Toulouse.
« Aujourd’hui, sur Toulouse, on peut trouver des prix très différents allant de 1 100 €/m² à plus de 6 000 €/m² pour l’immobilier ancien. »
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D’après les données du site Meilleurs agents, ce prix moyen aurait légèrement diminué (-1,7 %) ces trois derniers mois. Malgré tout, on constate une légère augmentation moyenne de + 0,6 % sur l’année 2024.
Une « situation étrange » due au taux d’intérêt annuel
À l’échelle nationale, une « situation étrange » s’est installée ces derniers mois.
« Il y a un besoin de logement qui est indéniable », explique Hubert Létinier. « À Toulouse, on accueille 5 000 à 8 000 nouveaux actifs par an. Parallèlement, on constate une baisse de vente de 80 % pour les logements neufs et de 50 % pour les logements anciens. »
« Ça peut paraître très étrange, mais cela s’explique par l’augmentation du taux d’intérêt annuel [pourcentage du montant total du crédit à verser en plus de la somme empruntée]. À l’échelle nationale, il y a deux ans, il était à 0.9 %. Il y a six mois, il avait explosé pour atteindre 4,5 %, et aujourd’hui, il est un peu redescendu à 3,5 %.
« Prenons l’exemple d’une famille qui souhaite acheter un logement. Pour un même quartier, avec un budget identique fixé il y a deux ans, elle pourra acheter aujourd’hui un appartement avec une pièce en moins. C’est absolument gigantesque comme écart ! »
Aujourd’hui, avec -50 % à -80 % de logements vendus en moins, le secteur professionnel de l’immobilier se retrouve dans une crise inédite.
« Cela crée des vagues de licenciement importants dans le monde de l’immobilier, mais aussi dans la construction ou chez les notaires ou les promoteurs », précise Hubert Létinier. « Une crise aussi longue n’a jamais existé auparavant. »
Loi Pinel et politiques actuelles
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, la loi Pinel (aussi connu sous le nom de « dispositif Pinel ») a pris fin. « Cette loi permettait à un investisseur, qui souhaitait acheter pour louer, de récupérer 15 % du prix d’achat en impôts, en échange de quoi, il doit louer à un prix correct plafonné. Ce système permettait une diminution du coût d’achat », explique le président de la Chambre des notaires de Toulouse.
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« Aujourd’hui, il n’y a plus de loi de défiscalisation. Donc maintenant, on ne sait plus où on va. On a absolument besoin d’une loi. On assiste aujourd’hui à une légère baisse d’achat des particuliers, mais heureusement, elle se contient, il n’y a pas d’effondrement. »
Vers une reprise du marché en 2025 ?
« Normalement, en temps de crise, on constate une baisse des prix de l’immobilier, ce qui relance le marché », raconte Hubert Létinier. « Mais à l’heure actuelle, la baisse est très contenue. Il y a des petites vagues de reprises, mais il faut être très prudent. On peut peut-être imaginer une reprise lente pour 2025. »
Aujourd’hui, les taux d’intérêt peuvent « très légèrement varier selon les régions ».
Enfin, le climat politique joue un rôle dans l’augmentation ou la diminution du prix : « Il y a une véritable instabilité politique actuelle. Qu’elle soit nationale ou internationale. Il n’y a pas de loi de finance. C’est une première ! C’est donc très difficile de faire des prévisions pour 2025… »
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Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable
La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :
Manque de Transparence
Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.
Complexité Administrative
Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.
Coûts Élevés et Opacité Tarifaire
Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.
En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.