Malgré leur rendement et leur fiscalité avantageuse, les PER coûtent parfois très cher aux 10 millions de Français qui en possèdent un.
Prisés par 9,8 millions de Français, les Plan Epargne Retraite (PER) cachent pourtant quelques risques pour le portefeuille des ménages. Pourtant, de primes abords, ils peuvent sembler attractifs. En effet, ils permettent aux épargnants de se constituer une confortable trésorerie en prévision de la retraite. En clair, avec un PER, un travailleur peut limiter considérablement sa perte de revenus liée à la fin de son activité professionnelle.
Le PER offre de nombreux avantages aux personnes qui en possèdent un. Tout au long de leur vie active, ils peuvent effectuer des versements sur le compte, puis bénéficier d’un complément de revenu au moment de la retraite lorsqu’ils perçoivent les intérêts. De plus, les sommes versées sur le PER peuvent échapper au fisc en étant déduites du revenu imposable du titulaire.
Cependant, malgré tous ces avantages, le PER peut coûter cher aux épargnants. En effet, il faut être vigilant quant aux différents frais qui peuvent s’appliquer sur un PER, car ces dépenses peuvent impacter significativement le rendement du contrat.
Dès l’ouverture du PER, les épargnants peuvent être contraints de régler des frais d’adhésion pour souscrire au contrat. Ces frais peuvent varier entre 20 et 80 euros. De plus, certains contrats prévoient des frais à chaque versement, pouvant représenter jusqu’à 5% du montant versé. Concrètement, si un épargnant place 200 euros sur son PER à l’ouverture du compte, il ne placera en réalité que 190 euros dessus.
Aussi longtemps que dure le PER, différents frais peuvent être facturés. En premier, on trouve les frais de gestion annuels, généralement compris entre 0,5% et 1,5% du capital placé sur le PER. Ensuite, viennent les frais d’arbitrage, lors d’un changement de placement financier, pouvant aller jusqu’à 1% du montant arbitré. Certains acteurs facturent aussi des frais de performance, variant entre 10% et 15% du produit financier généré, afin d’inciter les détenteurs d’un PER à chercher des placements plus rentables, mais parfois risqués.
En cas de transfert d’un PER vers un autre, des frais peuvent s’appliquer si le produit a été détenu pendant moins de cinq ans. Ces frais de transfert peuvent atteindre un maximum de 1% de l’épargne accumulée. Il existe également des frais de sortie en cas de liquidation du PER, si l’épargnant souhaite récupérer les sommes placées dessus. Enfin, les frais d’arrérages de rente, prélevés à chaque versement de rente, varient entre 0% et 3% selon les contrats.
S’il est essentiel de comparer les PER, en termes de rendement, il ne faut pas non plus oublier de faire attention aux frais facturés, qui varient d’une banque à l’autre. Pour cela, chaque année, une étude réalisée par le site retraite.com compare les différents PER disponibles sur le marché. La moyenne des frais associés au PER en France est la suivante :
- Frais de versement : 2,64%
- Frais de gestion : 0,84%
- Frais d’arbitrage : 0,18%
- Frais d’arrérages : 1,25%
- Frais de transfert : 2,35%
Ainsi, les épargnants et futurs épargnants peuvent déterminer s’ils payent trop cher ou non pour leur contrat.
Composition des Frais de Notaire
Lorsque l’on achète ou vend un bien immobilier en France, une partie souvent négligée mais significative du coût total est constituée des frais de notaire. Ces frais, censés couvrir les honoraires du notaire ainsi que les taxes et droits de mutation, peuvent représenter jusqu’à 8% à 10% du prix d’achat du bien.
Opacité et Complexité Tarifaire
Une grande partie de ces frais va aux différents impôts et taxes que l’acheteur doit payer à l’État, tels que les droits de mutation et la taxe de publicité foncière. Cependant, une part importante revient également aux honoraires du notaire lui-même. Ces honoraires, bien que réglementés par l’État, restent souvent élevés et peuvent sembler disproportionnés par rapport aux services réellement rendus.
Manque de Transparence et Inégalités Sociales
De nombreux citoyens se plaignent du manque de transparence et de la complexité des tarifs des notaires. Contrairement à d’autres professionnels, les notaires ne sont pas tenus de fournir un devis détaillé avant d’engager leurs services. Les clients se retrouvent souvent confrontés à des frais imprévus et à des pratiques tarifaires opaques, ce qui alimente un sentiment d’injustice et de méfiance envers la profession.
Impact sur l’Accessibilité au Logement
Les frais de notaire sont souvent critiqués pour leur impact sur l’accessibilité au logement. Dans un marché immobilier déjà tendu, ces frais peuvent constituer un obstacle financier majeur pour les acheteurs, en particulier les primo-accédants et les jeunes ménages. Cette situation renforce les inégalités sociales et territoriales en limitant l’accès à la propriété pour de nombreux citoyens.
Appel à une Réforme du Système
Certaines voix s’élèvent pour réclamer une réforme en profondeur du système des frais de notaire. Ces réformes pourraient inclure une meilleure régulation des tarifs, une plus grande transparence des pratiques tarifaires et une simplification des procédures pour réduire les coûts pour les consommateurs.
Conclusion : Vers une Plus Grande Équité
En conclusion, les frais de notaire sont souvent perçus comme une charge financière injuste pour les citoyens français. Le manque de transparence, les tarifs élevés et l’impact sur l’accessibilité au logement sont autant de raisons pour lesquelles une réforme du système est nécessaire afin de garantir une plus grande équité et un accès équitable à la propriété pour tous.