Les notaires aveyronnais restent confiants malgré la chute sévère du nombre des ventes. Neuf et ancien sont impactés. Le point secteur par secteur.
Tous types de biens confondus, la baisse du volume des transactions immobilières, dans l’Aveyron, atteint 21 %. Ce sont les appartements anciens (- 23 %) et les terrains à bâtir (-26 %) qui payent le plus lourd tribut, les appartements neufs accusant un recul de 12 % et les maisons anciennes de 20 %.
La tendance est lourde mais n’inquiète pas outre mesure les membres de la Chambre des notaires de l’Aveyron. « On retrouve une activité qui est à peu près la même qu’en 2023, avec une stabilisation à des niveaux plutôt bas », résume leur président Benoît Lanchon, notaire à Naucelle.
« Nous voyons beaucoup moins de maisons à plus de 200 000 €, on refait beaucoup de ventes de petites maisons. Le climat psychologique n’encourage pas les gens à s’engager sur 25 ans de crédit », explique par ailleurs Benoît Lanchon.
Agglomération de Rodez
Dans ce secteur, le prix médian des appartements anciens augmente de 2,6 % tandis que celui des maisons anciennes recule de 8,3 %. Pour la ville de Rodez, la Chambre des notaires souligne une augmentation de la disparité des prix entre les différents quartiers. Les quartiers les plus onéreux connaissent les plus fortes hausses annuelles (Bourran : +5,8 %, Béteille – 122 RI : +3,2 %) tandis que dans le même temps les quartiers les plus abordables enregistrent les plus fortes baisses (Centre ancien : – 11,6 %, Penderie – Fayet : – 1,0 %) ». Le prix de vente médian des maisons anciennes est le suivant : Luc-la-Primaube 213 600 € (-12,7 %), Onet-le-Château 208 900 € (+9,5 %), Olemps 195 400 € (-7 %), Le Monastère 193 900 € (-14,3 %). Les moins de 30 ans représentent 25 % des acquéreurs de biens sur le secteur Rodez et environs, de même que les acquéreurs de plus de 60 ans.
Millau Grands causses
Le Sud-Aveyron n’échappe pas à la tendance, avec une baisse de 8,3 % des transactions sur les appartements anciens et de 9,1 % sur les maisons anciennes, dont le prix médian est de 200 000 €. En la matière, sur une période de 5 ans cependant, la tendance demeure « nettement haussière (+18 %) », selon les notaires aveyronnais.
Dans la commune de Millau proprement dite, le prix médian atteint 1 550 €/m² (-7,8 % sur l’année) sur le marché du collectif ancien et 220 000 € (-5,5 %) sur le marché de l’individuel ancien. Tous types de biens confondus, les 30 à 49 ans constituent la moitié (50 %) des acheteurs, tandis que les plus de 60 ans en représentent 22 %. Plus des trois quarts (77 %) des acquéreurs habitaient déjà le secteur Millau et environs avant leur achat.
Villefranchois
Dans les communautés de communes Ouest Aveyron, Plateau de Montbazens et Aveyron Bas-Ségala Viaur, la donnée la plus alarmante est celle de la vente d’appartements anciens, en chute de 19,4 %. Sur une période de 5 ans, le prix des appartements anciens recule de – 8,4 % tandis que celui des maisons anciennes gagne +16 %.
Nord-Aveyron
Dans ce vaste secteur allant de Salles-la-Source au Carladez, sur une période de 5 ans, les évolutions demeurent largement positives : +37 % dans le collectif ancien et +19 % dans l’individuel.
La baisse la plus notable est enregistrée à Decazeville avec – 16 % des transactions dans les maisons anciennes, dont le prix médian est de 69 500 €.
En 2014 à l’échelle aveyronnaise, pour une mensualité équivalente au tiers du salaire moyen sur une durée de 20 ans, il était possible d’acquérir un appartement ancien de 69 m². En 2024, avec les mêmes contraintes budgétaires, la surface acquérable s’élève à 49 m². Dans l’ancien et selon ces mêmes critères, la surface achetable est passée de 79 m² à 67 m².
Cependant, les notaires croient en la reprise avec une détente des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne et donc des taux de crédits bancaires, annoncée pour le second semestre 2024.
« Il faut toutefois noter qu’avec des taux moyens d’environ 4 %, l’emprunt bancaire reste à la portée de nombre de candidats à l’investissement immobilier », affirme leur président, qui incite les acheteurs, dans ce contexte tourmenté, à « saisir toutes les opportunités, en investissant dans la pierre, valeur refuge par excellence, et en envisageant une donation à ses enfants ».
Sur toute l’Occitanie, « l’immobilier est en tension »
Aucun département n’est épargné : – 21 %, donc, pour l’Aveyron, – 19 % pour l’Aude, – 29 % pour l’Hérault et – 28 % pour les Pyrénées-Orientales… « Cela donne la réalité de la situation actuelle », glisse Me Philippe Martin. Qui ajoute que « l’immobilier est en tension, pas seulement en termes de prix, mais également en volumes ».
Ce qui est nouveau, c’est que « cette baisse des transactions s’accompagne d’une baisse des prix de manière quasi généralisée dans la région ». À fin juin dernier, en Occitanie, les prix de vente médian des maisons anciennes affichent ainsi une baisse de près de 4 %, quand ceux des appartements anciens affichent une quasi-stabilité (un peu moins de 1 %).
Dans l’Hérault, par exemple, les prix au m² médian sont, dans le neuf, en baisse de 0,8 %, à 4 680 € le m². « Cette baisse des prix est étonnamment modérée au regard de la baisse des volumes de ventes sur le département, qui ont chuté de 51 % », commente Me Valéry Flandin, notaire à Prades-le-Lez, près de Montpellier.
Cette baisse des prix est encore plus marquée dans les autres départements de la région. Dans l’ancien, seul le département des Pyrénées orientales enregistre une hausse du prix médian au m² avec une progression de 3,7 %, à 2 370 €.
« Les prix dans l’ancien en Occitanie résistent mieux qu’au plan national », tempère cependant Me Philippe Martin. Mais ils restent tout de même élevés. « Les prix observés sur Montpellier restent largement au-dessus de la moyenne départementale de l’Hérault et même bien au-dessus de la moyenne nationale de la province, hors région parisienne », insiste Me Valéry Flandin.
En Occitanie, le prix au m² médian dans l’ancien s’est accru de 19,3 %. Avec des variations différenciées selon les départements : + 36,6 % en Aveyron (avec certes des prix assez bas), + 24,6 % dans l’Hérault, + 20,9 % dans les Pyrénées-Orientales et + 10 % dans l’Aude.
KARIM MAOUDJ
En chiffres
- 23 % de baisse des ventes annuelles pour les appartements anciens (1 020 transactions), – 20 % du côté des maisons anciennes (2 880 ventes).
- -26 % sur les terrains à bâtir, dont le prix médian est de 35 000 € et – 12 % du côté des appartements neufs.
- 1 740 €, le prix médian au mètre carré des appartements anciens (-3,3 % par rapport à 2023) et 2 990 € au mètre carré pour les appartements neufs.
- 125 500 €, le prix de vente médian des maisons anciennes dans l’Aveyron, – 0,4 % par rapport à l’année dernière.
- 2 000 €, le prix médian au mètre carré des appartements anciens dans l’agglomération de Rodez (1 740 € en moyenne dans l’Aveyron), en hausse de 52,8 % en 10 ans à Rodez. 70 % des transactions concernent des biens de 2 ou 3 pièces.
Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable
La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :
Manque de Transparence
Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.
Complexité Administrative
Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.
Coûts Élevés et Opacité Tarifaire
Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.
En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.