DOSSIER. Immobilier ancien : à Toulouse, les ventes s’écroulent avec une baisse de 28 % en un an, mais pas les prix…

l’essentiel Les notaires de la cour d’appel de Toulouse ont livré ce jour leur photographie du marché immobilier ancien. Verdict ? Les ventes ont accusé une forte baisse ces derniers mois. Aucun type de bien, ni quartier n’est épargné.

Pas de place au doute. Les notaires qui dressent leurs statistiques à partir des biens immobiliers vendus, sont en mesure de décrire très précisément la conjecture du secteur et ils décrivent 2024 définitivement comme un mauvais cru.

« La situation du logement est dramatique dans toute la France et Toulouse n’y échappe pas, a posé d’emblée maître Hubert Létinier, le président de la chambre des notaires de la cour d’appel de Toulouse. Alors que nous besoin de loger 10 000 à 15 000 nouveaux habitants par an ici, plus aucun logement neuf ne sort de terre ; et nous avons constaté un coup d’arrêt très important de 28 % sur les volumes de ventes, neuf et ancien confondus, c’est très inquiétant. »

Les ventes de l’ancien se sont aussi inexorablement effritées entre juin 2023 et juin 2024 dans toute la Haute-Garonne : – 26 % de baisse enregistrée pour les appartements, – 20 % pour les maisons. « Loin des 1,2 millions de transactions enregistrées dans toute la France fin 2021, nous devrions terminer 2024 avec entre 800 000 et 900 000 transactions », estime le notaire.

Une crise de la confiance

Dans ce contexte pourtant, pas d’effondrement des prix. En 2023 ils étaient encore orientés à la hausse pour les appartements anciens en Haute-Garonne, (+ 3,1 % avec un prix médian à 2 950 euros / m2).  » Ils n’ont baissé que timidement de 2,4 % en un an, pour se stabiliser à 2 880 euros/m2. Après les hausses de crédits, l’inflation, et surtout la crise de confiance qui perturbe les acheteurs, ces légères inflexions de prix sont loin d’être suffisantes pour relancer la machine, déplore maître Frédéric Giral, délégué en charge de l’immobilier à la chambre des notaires. D’ailleurs, aucun élément ne nous laisse entrevoir un redémarrage du marché. La question est maintenant de savoir si la décrue des ventes va encore se poursuivre ou se stabiliser à ce point bas. »

Le prix et leurs évolutions dans les apparentements anciens dans les communes de Haute-Garonne.
Le prix et leurs évolutions dans les apparentements anciens dans les communes de Haute-Garonne. MidiLibre Infog/source PERVAL – Sophie Wauquiez

Les notaires pointent par ailleurs le marché des terrains à bâtir comme le plus affecté par la crise. »La maison individuelle est devenue un rêve inaccessible pour une majorité de candidats à l’achat, suite à la flambée des coûts de construction. En effet, construire une maison coûte aujourd’hui 20 % de plus qu’il y a quatre ou cinq ans. Depuis un an, nous avons noté sur ce segment une baisse des prix des terrains à bâtir de 6,6 %, et une demande en voie d’extinction, (- 41 %) sur l’ensemble de la Haute-Garonne » rappelle Frédéric Giral.

Sur le marché des maisons anciennes autour de Toulouse, les prix ne s’effondrent pas. Aucune commune ne tire véritablement son épingle du jeu, mais un aspect semble désormais avoir un impact non négligeable sur le prix de vente : il s’agit du diagnostic de performance énergétique du logement, le fameux DPE. « Alors que l’étiquette de référence est la lettre D, on a vu des négociations jusqu’à 15 %, en cas de diagnostics dégradés en notes E ou F « , assure le notaire.

Quant à d’éventuels signes de reprise ? « Ils se font attendre. La baisse des ventes se dessine encore au moins jusqu’à fin octobre au regard des avant-contrats signés en ce moment. »

Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable

La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :

Manque de Transparence

Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.

Complexité Administrative

Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.

Coûts Élevés et Opacité Tarifaire

Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.

En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.