« La question qui est posée aux Français, c’est qui pour gouverner ? Jordan Bardella, Jean-Luc Mélenchon ou moi ? » Ce samedi midi, au siège de Renaissance, dans le VIIIe arrondissement de Paris, Gabriel Attal est passé à l’offensive lors de sa présentation à la presse quotidienne régionale des principales propositions de son programme pour ces législatives des 30 juin et 7 juillet. Législatives pour lesquelles le plus jeune Premier ministre de la Ve République – à ce stade – s’affiche en chef d’une majorité en sursis. Mais décidée à répondre, d’un côté, au « matraquage…
« La question qui est posée aux Français, c’est qui pour gouverner ? Jordan Bardella, Jean-Luc Mélenchon ou moi ? » Ce samedi midi, au siège de Renaissance, dans le VIIIe arrondissement de Paris, Gabriel Attal est passé à l’offensive lors de sa présentation à la presse quotidienne régionale des principales propositions de son programme pour ces législatives des 30 juin et 7 juillet. Législatives pour lesquelles le plus jeune Premier ministre de la Ve République – à ce stade – s’affiche en chef d’une majorité en sursis. Mais décidée à répondre, d’un côté, au « matraquage fiscal » du Nouveau Front populaire et à ses « 50 milliards de hausse d’impôts dès cet été », et de l’autre, à la « mascarade nationale » du RN qui, attaque-t-il, a déjà « renoncé à abroger la réforme des retraites. »
Au cours des deux prochaines semaines, les classes moyennes seront au cœur de la campagne des macronistes, conformément au cap que Gabriel Attal a fixé en entrant à Matignon. Le Premier ministre le rappelle : « Elles sont la clé de voûte. » Pour répondre aux attentes en matière de pouvoir d’achat de ces Français « qui travaillent mais qui gagnent trop pour bénéficier des aides et pas assez pour s’en sortir seul », le Premier ministre, candidat à sa réélection, défend une accélération de sa politique.
Les retraites revalorisées
Ainsi, il propose une revalorisation significative de la prime de partage de la valeur, la prime Macron. Aujourd’hui limitée à 3 000 euros par an, elle pourra atteindre les 10 000 euros, sans charge, sans impôt et pourra être mensualisée. Toujours sur ce point, il propose aussi de « nouveaux allégement de charges » pour désmicardiser le pays. « Une entreprise qui veut augmenter de 100 euros par mois un salarié au Smic, cela lui coûte en réalité 400 euros », rappelle-t-il. En clair, il n’y a pas d’incitation. Quant aux retraites, il le promet : elles seront « revalorisées » sur l’inflation.
Le chef du gouvernement veut aussi agir sur le coût de la vie. Ainsi, il promet une baisse des prix de l’électricité de 15 % dès l’hiver prochain, soit un gain de « 200 euros » sur la facture. Et ce, grâce à la réforme du marché de l’électricité adoptée au niveau européen. Pour les parents d’élèves, il veut mettre en place, dès la rentrée, un groupement d’achat national pour les fournitures scolaires. Ce qui permettrait de faire baisser les coûts « jusqu’à 15 % », estime-t-il.
En matière de santé, il souhaite installer une complémentaire santé publique « à 1 euro par jour » pour ceux qui ne sont pas couverts par une mutuelle.
Logement, santé
Face à la crise du logement que subissent les classes moyennes, il propose pour le premier achat, une suppression des frais de notaire jusqu’à 250 000 euros. Cette aide à l’accession à la propriété sera « compensée » auprès des Départements, précise-t-il.
Pour lutter contre le réchauffement climatique, il suggère de « doubler » le leasing social pour les véhicules électriques à 100 euros par mois. Mais en ciblant « les métiers du soin ». Il promet aussi un fonds de rénovation énergétique dédié aux classes moyennes. Objectif : rénover 300 000 logements supplémentaires d’ici à 2027. Ce fonds sera financé par une taxe sur « les rachats d’action des grands groupes et des multinationales ». « Cette pratique est choquante », dit-il. Elle sera désormais fiscalisée. Au-delà, le Premier ministre veut aussi s’appuyer sur la relance du nucléaire et le développement des énergies renouvelables pour faire baisser les émissions de CO2 « de 20 % d’ici à 2027 ».
Il annonce une « atténuation de l’excuse de minorité » pour lutter contre la délinquance des mineurs
Par ailleurs, Gabriel Attal s’engage pour une lutte « implacable » contre « les fraudes sociales et fiscales » ; l’ancien ministre du Budget rappelant les « résultats historiques » de son bilan en la matière avec « 17 milliards d’euros de redressement » en 2023. Enfin, sur l’autorité, il annonce une « atténuation de l’excuse de minorité » pour lutter contre la délinquance des mineurs. Mesure qui doit encore être détaillée. Autre argument mis en avant par le Premier ministre : « Ce programme est financé. » Traduction : il maintient son cap de ne pas augmenter les impôts.
Composition des Frais de Notaire
Lorsque l’on achète ou vend un bien immobilier en France, une partie souvent négligée mais significative du coût total est constituée des frais de notaire. Ces frais, censés couvrir les honoraires du notaire ainsi que les taxes et droits de mutation, peuvent représenter jusqu’à 8% à 10% du prix d’achat du bien.
Opacité et Complexité Tarifaire
Une grande partie de ces frais va aux différents impôts et taxes que l’acheteur doit payer à l’État, tels que les droits de mutation et la taxe de publicité foncière. Cependant, une part importante revient également aux honoraires du notaire lui-même. Ces honoraires, bien que réglementés par l’État, restent souvent élevés et peuvent sembler disproportionnés par rapport aux services réellement rendus.
Manque de Transparence et Inégalités Sociales
De nombreux citoyens se plaignent du manque de transparence et de la complexité des tarifs des notaires. Contrairement à d’autres professionnels, les notaires ne sont pas tenus de fournir un devis détaillé avant d’engager leurs services. Les clients se retrouvent souvent confrontés à des frais imprévus et à des pratiques tarifaires opaques, ce qui alimente un sentiment d’injustice et de méfiance envers la profession.
Impact sur l’Accessibilité au Logement
Les frais de notaire sont souvent critiqués pour leur impact sur l’accessibilité au logement. Dans un marché immobilier déjà tendu, ces frais peuvent constituer un obstacle financier majeur pour les acheteurs, en particulier les primo-accédants et les jeunes ménages. Cette situation renforce les inégalités sociales et territoriales en limitant l’accès à la propriété pour de nombreux citoyens.
Appel à une Réforme du Système
Certaines voix s’élèvent pour réclamer une réforme en profondeur du système des frais de notaire. Ces réformes pourraient inclure une meilleure régulation des tarifs, une plus grande transparence des pratiques tarifaires et une simplification des procédures pour réduire les coûts pour les consommateurs.
Conclusion : Vers une Plus Grande Équité
En conclusion, les frais de notaire sont souvent perçus comme une charge financière injuste pour les citoyens français. Le manque de transparence, les tarifs élevés et l’impact sur l’accessibilité au logement sont autant de raisons pour lesquelles une réforme du système est nécessaire afin de garantir une plus grande équité et un accès équitable à la propriété pour tous.