Frais de notaire : et si les départements augmentaient les droits de mutation

Voilà une perspective pas réjouissante si vous avez un projet d’achat ou de vente immobilière. Les départements souhaitent augmenter les droits de mutation à titre onéreux, qui représentent la majeure partie des frais de notaire.

Dans le cadre du projet de loi de Finances, les collectivités territoriales sont appelées à mettre la main au portefeuille à hauteur de 5 milliards d’euros. La semaine dernière, François Sauvadet, président des Départements de France, prévenait : « Nous ne pouvons pas supporter à nous seuls 44 % de l’effort qui est demandé aux collectivités territoriales. On nous demande 2,2 milliards alors que nous sommes la strate reconnue par tous comme la plus fragile. »

Pour faire face à cette situation qu’il juge « intenable », le patron des Départements propose une augmentation d’un point de la taxe de publicité foncière ou du droit d’enregistrement. Le produit de cette taxe revient en effet dans les caisses des départements.

Que représentent ces droits de mutation ?

Quand une maison, un appartement ou un immeuble est vendu, l’acheteur doit payer des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), aussi appelés « frais de notaire ». Ils sont calculés en pourcentage du prix d’achat du bien.

Cet impôt sur les transactions immobilières comprend la taxe de publicité foncière et le droit d’enregistrement. Fixés à 3,80 % par le code général des impôts, ces droits de mutation peuvent être revus à la baisse (pas moins de 1,6 %) ou, au contraire, ou portés à leur maximum (4,5 %) par chaque collectivité territoriale.

De manière globale, les frais de notaire tournent autour de 2 à 3 % pour un bien neuf et 7 à 8 % dans l’ancien. Les droits de mutation constituent la majeure partie des sommes à payer.

Les droits de mutation constituent la majeure partie des frais de notaire.
Les droits de mutation constituent la majeure partie des frais de notaire. – Source Banque Populaire

À quoi servent ces droits de mutation ?

Les départements n’ont pas l’obligation d’affecter les sommes récoltées à un domaine spécifique. À Paris, face aux critiques concernant le taux des droits de mutation, la maire Anne Hidalgo prend le soin d’expliquer que les sommes vont à l’habitat, notamment au financement du logement social.

Pourquoi augmenter cet impôt sur les transactions immobilières ?

En 2014, une première réforme des droits de mutation avait permis de les augmenter jusqu’à 4,5 %. À l’époque, il s’agissait d’augmenter les recettes fiscales des départements confrontés à une baisse des dotations de l’État. Les départements pouvaient choisir de relever leur taux, ou pas. Tous sont actuellement à 4,5 % sauf trois : l’Indre, le Morbihan, Mayotte (à 3,80 %).

Ces deux dernières années, l’inflation sur les taux des crédits immobiliers a grandement freiné les transactions. Les départements ont perdu gros : entre 20 et 30 % de leurs recettes.« On était fin 2022 à 16,4 milliards d’euros de droits de mutation. On est passé à 10,7. Vous voyez le choc », explique François Sauvadet.

Opposée au retour de la taxe d’habitation, Catherine Vautrin, la ministre du Partenariat avec les territoires, a laissé entendre qu’elle était ouverte à une hausse des frais de notaire.

« J’entends bien les présidents des conseils départementaux et les conseils départementaux exprimer la difficulté qui est la leur. (…) La question des frais de notaire est sur la table. Ce n’est pas une validation définitive du gouvernement, mais néanmoins, on n’y est pas fermé et on regardera ce qui est possible de faire », a estimé la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon.

Alors qu’une certaine reprise s’annonce avec une baisse des taux de crédits et des prix de l’immobilier, les professionnels du secteur s’inquiètent. Ils demandent au gouvernement de ne pas pénaliser les propriétaires et de risquer de freiner la reprise d’un marché immobilier qui commence tout juste à repartir.

Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable

La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :

Manque de Transparence

Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.

Complexité Administrative

Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.

Coûts Élevés et Opacité Tarifaire

Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.

En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.