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Les prix de l’immobilier dégringolent depuis le début de l’année, mettant les vendeurs en difficulté. Ce cycle baissier va-t-il se poursuivre dans les prochains mois ?
C’est la question que tous les vendeurs se posent. Faut-il vendre son bien le plus rapidement possible afin d’éviter de subir une baisse des prix, ou est-il au contraire plus judicieux de temporiser, en attendant une hausse de la demande. S’il est très difficile de répondre précisément à cette question tant la conjoncture économique s’annonce incertaine à la rentrée, nous allons tout de même tenter d’apporter quelques éléments de réponses.
Pour débuter, précisons que sur le plan national, les prix de l’immobilier dégringolent depuis le début de l’année. Selon une étude réalisée par le réseau d’agences immobilières Orpi, les prix des appartements et des maisons ont en effet baissé de -7 % entre janvier et juillet 2024. «Après des mois de tension, la baisse des prix se généralise enfin, permettant aux Français de reprendre leurs projets, explique Guillaume Martinaud, président du réseau Orpi. Mais l’équilibre reste fragile». Le cycle baissier se confirme dans la grande majorité des grandes villes, qui voient elles aussi leurs prix reculer sur les six derniers mois. A Paris, la chute des prix est spectaculaire et atteint -6 % sur un an, avec un tarif au mètre carré qui est passé sous la barre symbolique de 10 000 euros.
Voilà pour le constat. Reste à savoir si cette baisse des prix généralisée va se poursuivre dans les prochaines semaines. Et mauvaise nouvelle pour les vendeurs : les prix des logements pourraient bien continuer de fléchir. C’est le constat qui ressort d’une enquête menée par l’agence Immo not, qui a sondé une centaine de notaires négociateurs à travers toute la France, afin de leur demander «leurs pronostics» sur l’évolution des prix à venir. Les notaires se sont appuyés sur des milliers de compromis de vente signés ces deux derniers mois pour établir leurs pronostics. Et le constat est sans appel, puisque la proportion des notaires à prévoir une baisse des prix pour les logements dans les deux prochains mois s’élève à 67 % en juillet, contre seulement 32 % deux mois auparavant.
La baisse des prix devrait se poursuivre
En cause, le contexte politique plus qu’incertain, marqué par des élections législatives anticipées et un gouvernement démissionnaire, qui a «un effet désastreux» sur l’activité immobilière, selon l’étude. «L’écart est encore trop important entre les prix affichés par les vendeurs, et la capacité d’emprunt des ménages, qui n’a cessé de baisser ces deux dernières années avec les flambées des taux de crédit», analyse Christophe Raffaillac, rédacteur en chef de l’agence Immo not. Pour sortir le marché de l’attentisme, les acheteurs n’ont d’autre choix que d’entamer des négociations, ce qui devrait avoir pour conséquence de continuer à faire baisser les prix.
Un constat partagé par la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), qui anticipait en juin dernier une baisse des prix qui pourrait atteindre 5 à 7 % d’ici la fin de l’année 2024. D’après le principal syndicat d’agents immobiliers, la dégringolade devrait se poursuivre dans les prochaines semaines, et même s’accélérer d’ici la fin de l’année. «Nous assistons à la plus forte baisse des prix depuis 15 ans. Tous les territoires marquent le pas», constate Loïc Cantin, le président de la Fnaim.
En plus de la probable baisse des prix à venir, les vendeurs pourraient faire face à une autre difficulté dès la rentrée. Si les ménages ont regagné du pouvoir d’achat immobilier ces six derniers mois avec la baisse des taux de crédit enclenchée en début d’année, la situation pourrait de nouveau s’inverser. «La stabilisation des taux de crédit dans les prochaines semaines dépendra de la stabilité dans le temps du prochain gouvernement», souligne Pierre De Buhren, directeur général du courtier Empruntis.
Une instabilité politique prolongée pourrait en effet avoir pour conséquence de faire flamber le taux de la dette française sur 10 ans, l’Obligation assimilable du Trésor (OAT). Dans ce cas, les taux de crédit immobilier pourraient bien repartir à la hausse dans les prochains mois. Cette éventuelle flambée des taux ne serait évidemment pas une bonne nouvelle pour les vendeurs, qui auront encore plus de mal à trouver des acheteurs solvables dans les prochaines semaines.
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Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable
La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :
Manque de Transparence
Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.
Complexité Administrative
Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.
Coûts Élevés et Opacité Tarifaire
Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.
En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.