« Un pavillon 3 chambres, c’était 220 000 à 250 000 euros ; aujourd’hui, c’est plutôt 180 000 à 210 000 euros. »
Pour 2025, la présidente des notaires est « plutôt pessimiste. Aujourd’hui, les taux commencent à baisser (lire encadré) mais les acheteurs potentiels attendent qu’ils rebaissent aux niveaux de 2018-2021, qui étaient anormalement bas, et ça n’arrivera pas. Ils attendent aussi que les prix des biens baissent. Et que le contexte général s’améliore, or, il va falloir du temps pour que l’incertitude se dissipe », prévoit-elle.
« Le contexte est toujours nébuleux, les gens hésitent toujours à vendre, à acheter », confirme Matthieu Lafontaine. « On a quelques acheteurs, mais plutôt deux ou trois par bien, quand on avait quinze appels à chaque mise en vente en 2022-2023. Les biens qui sont au prix actuel du marché se vendent, assure-t-il. Mais le problème, c’est que beaucoup de vendeurs ont toujours en tête les prix un peu hors-norme de 2020-2023. C’est notre rôle du moment, être dans la pédagogie sur le fait que les prix ont baissé. »
Du plain-pied, pas trop de terrain et plus forcément de garage
Dans le secteur d’Angoulême et alentours, « un pavillon 3 chambres avec petit jardin, ce qui est le plus prisé aujourd’hui, ça se vendait 220 000 à 250 000 euros il y a deux ans, aujourd’hui on est plutôt entre 180 000 et 210 000 selon le bien », estime-t-il.
Le salon de l’immobilier, c’est tout le week-end à Carat
Le salon de l’immobilier et des économies d’énergie, organisé par Charente Libre, c’est tout le week-end à l’espace Carat, à L’Isle-d’Espagnac. Une trentaine d’exposants seront là pour vous conseiller et vous accompagner dans vos projets. Quatre tables rondes seront animées par notre journaliste immobilier Stéphane Urbajtel le samedi.
À 10 h 30 : “Agent immobilier 3.0 : à quoi ressemblera le métier demain, comment se porte le marché en Charente ?” Avec Dominique Joret, agent mandataire chez Anov’immo. 11 h 30 : “Rénovation énergétique : les bons conseils pour se dépatouiller dans le flou”, avec Nicolas Damien, de la société Imex. 15 h 30 : “Crédit immobilier : les banques prêtent à nouveau en confiance dans un marché où les acheteurs restent frileux”, avec Nicolas Coco, directeur de l’agence Habitat Énergie. 16 h 30 : “Pompe à chaleur et photovoltaïque : économie, rentabilité, geste écolo, peut-on tout avoir ?” Avec Quentin Sarraute, gérant de la société Smer.
Samedi 15 mars de 10h à 19h et dimanche 16 mars de 10 h à 18h. Entrée gratuite.
« Sur les biens assez standards, milieu de gamme, ça repart un peu, analyse Virginie Desrosiers, gérante de l’agence Era immobilier à La Couronne. Sur le haut de gamme, c’est plus compliqué. » Sur la demande, elle constate que ce que les gens veulent aujourd’hui, c’est surtout « du plain-pied, pas trop de terrain et plus forcément de garage. Les gens ne voient plus la maison qu’ils achètent comme la maison de leur vie, ils ne veulent plus être esclaves de l’entretien de leur extérieur et ils stockent beaucoup moins, revendent. »
La typologie d’acheteurs a aussi un peu évolué. « On a moins de primo-accédants car ils ne pouvaient plus emprunter, mais plus de familles recomposées ou de personnes seules après des séparations, qui avaient déjà un bien et ont un peu d’apport », note-t-elle.
Repro CL
Les taux : « on va tendre vers du 3 % sur 25 ans »
On le sait, les taux des prêts immobiliers s’étaient envolés, atteignant « jusqu’à 5 % sur 25 ans au plus fort en décembre 2023, décrit Bertille Chevallier, directrice de l’agence Finance conseil d’Angoulême, spécialisée dans le courtage en prêts immobiliers. Depuis début 2024, on est sur une tendance baissière. Là on va tendre plutôt vers du 3 % sur 25 ans, sur les bons dossiers, dans le courant 2025. » La Banque centrale européenne (BCE) vient encore d’annoncer la semaine dernière une baisse des taux directeurs « donc théoriquement ça devrait suivre. On le sent, les banques essaient de revenir dans un marché de prêt, mais elles-mêmes continuent d’emprunter à des taux qui fluctuent beaucoup. Tous les événements géopolitiques font que les marchés ne sont pas stables. On s’attendait déjà à du 3 % sur 25 ans pour décembre 2024 et ça n’a pas été le cas, donc on reste prudent.”
En ce moment, pour une maison à 200 000 euros, donc 220 000 euros avec les frais de notaires et bancaires, avec un taux à 3,20 %, et une assurance pour un couple jeune, la courtière calcule une échéance sur 25 ans à 1 150 euros par mois.
La bonne nouvelle pour les primo-accédants, c’est ce prêt à taux zéro (PTZ) qui revient sur le neuf depuis la nouvelle loi de finances. « On n’a pas encore les conditions et les chiffrages, tempère la courtière. On devrait les avoir sur nos logiciels à partir de la semaine prochaine et les banques les appliqueront au 1er avril. »
Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable
La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :
Manque de Transparence
Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.
Complexité Administrative
Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.
Coûts Élevés et Opacité Tarifaire
Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.
En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.