Immobilier : les ventes en chute libre. Le palmarès des prix sur la côte d’Emeraude

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De mémoire de notaires, on n’avait pas vu ça depuis dix ans : après un net ralentissement du marché sur la fin de l’année 2023, le nombre de transactions immobilières a continué de plonger sur le premier semestre 2024. En Bretagne, il est en recul de près de 20 %. Et l’Ille-et-Vilaine détient le record de la région avec une baisse de 22,3 % (4304 transactions), comme annoncé ce jeudi 19 septembre 2024 par  la chambre interdépartementale des notaires. 

Le neuf à l’arrêt

Tous les types de biens sont concernés par cet effondrement, mais plus particulièrement les constructions neuves. « Les volumes ont chuté de l’ordre de 40 % », note Me Alain Gautron, notaire à Saint-Malo. « Ce qui fait que les nouvelles mises en chantier sont à l’arrêt ».

Ce sont les appartements en libre accession, dont les prix au mètre carré dépassent les 5000 euros, qui ont notamment du mal à trouver preneur.

« Au regard des coûts de crédits qui restent élevés, ce n’est plus rentable pour les investisseurs », analyse le notaire, qui remarque cependant que les programmes d’accession sociale à la propriété se portent bien, avec des lots bloqués autour de 2500 euros le mètre carré, ce qui permet aux primo-accédants de franchir le pas de l’achat.

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Le prix des maisons en baisse

Le cœur du marché sur le département demeure cependant les maisons anciennes. Pour la première fois depuis longtemps, la chambre des notaires enregistre une baisse des prix significative de 3,6 % sur le premier semestre. Même tendance pour les appartements anciens, dont les prix médians ont reculé de 2,8 %.

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« Pour assurer une relance durable, la baisse des prix amorcée de manière hétérogène doit se poursuivre. Les vendeurs doivent ajuster leurs prétentions à cette nouvelle réalité. Ce réajustement est un passage nécessaire vers un marché plus sain et moins spéculatif », explique Me Fercoq-Le Guen, présidente de la chambre interdépartementale des notaires.

En Ille-et-Vilaine, c’est à Rennes que le recul des prix est le plus significatif : -4,9 % pour les appartements anciens et – 4 % pour les maisons.

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Le palmarès des prix sur la côte d’Emeraude

Sur le littoral de la côte d’Emeraude, la demande en revanche reste forte, selon Me Gautron, et la plupart des biens demeurent inaccessibles aux classes moyennes. Sur certaines communes, les prix sont néanmoins orientés nettement à la baisse.

« Mais les chiffres sont à prendre avec précaution », précise Me Gautron, car on parle de prix médians (50 % des biens les plus chers et 50 % des biens les moins chers). Si des biens d’exception ne se sont pas vendus, les prix affichés chutent ». 

C’est le cas dans plusieurs villes de la côte, comme le montre ce palmarès du prix des maisons.

1- Saint-Briac : 510 000 euros (stable)

2 – Dinard : 493 700 euros (-9,1 %)

3 – Saint-Lunaire : 450 000 euros (-18,6 %)

4 – Saint-Malo : 445 800 (-0,9 %)

5 – Saint-Coulomb : 440 900 (+ 0,2 %)

6 – Cancale : 400 000 euros (+ 2,6 %)

7 – Le Minhihic-sur-Rance : 326 600 (-9,9 %)

8 – Saint-Méloir-des-Ondes : 307 600 euros (-3,9 %)

9 – Pleurtuit : 300 000 euros (+ 2,6 %)

Sur la partie costarmoricaine de la côte d’Emeraude, les trois communes les plus chères sont Lancieux (487 800 euros/ -3,8 %), Saint-Jacut-de-la-Mer (485 000 euros/ stable) et Saint-Cast (447 500 euros / stable).

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Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable

La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :

Manque de Transparence

Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.

Complexité Administrative

Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.

Coûts Élevés et Opacité Tarifaire

Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.

En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.