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En 2024, l’Aveyron n’a pas échappé à la crise qui touche le marché immobilier avec des ventes en baisse et un marché stabilisé à des niveaux bas. Voilà ce qui ressort du bilan statistique établi, entre le 1ᵉʳ juillet 2023 et le 30 juin 2024, par la Chambre des notaires de l’Aveyron, communiqué en octobre, sur la base des chiffres des Notaires de France.
Tous types de biens confondus, la baisse du volume de transactions dans le département atteint -21 % à la fin du mois de juin 2024. Les volumes de ventes annuels, comparés à ceux de l’année précédente, ont ainsi fortement diminué.
Ce sont les appartements anciens (-23 %) et les terrains à bâtir (-26 %) qui sont les plus impactés, alors que les ventes d’appartements neufs accusent un recul de 12 % et les maisons anciennes une baisse de 20 %.
Un marché immobilier en repli en 2024
Dans une note de synthèse, Me Benoît Lanchon, notaire à Naucelle et président de la Chambre des Notaires de l’Aveyron, résume ainsi l’état général du marché immobilier :
L’année 2023 aura vu le marché immobilier se retourner brutalement, après trois années d’activité très forte, le cap du million de transactions immobilières avait été largement dépassé. L’année 2024 marque donc un retour à une activité immobilière en baisse sensible, celle-ci reste toutefois supérieure à ce qu’elle était en 2019, dernière année précédant la période Covid, sans que cela ne se traduise par une baisse significative des prix dans l’habitat ancien.
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Face à cette conjoncture négative, les membres de la Chambre des notaires d’Aveyron se montrent néanmoins confiants pour l’avenir : « La détente des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne et donc des taux de crédits bancaires, annoncée pour le second semestre 2024, pourrait être le signal d’un regain d’activité. Il faut toutefois noter qu’avec des taux moyens d’environ 4 %, l’emprunt bancaire reste à la portée de nombre de candidats à l’investissement immobilier. »
Surtout que, dans cet élan d’optimisme, l’Aveyron reste un département attractif. « L’activité sur notre département, si elle a baissé comme partout ailleurs, demeure toutefois soutenue. L’Aveyron conserve une belle image, attractive, fort d’un immobilier à prix abordable, offrant une belle qualité de vie », souligne la Chambre des notaires de l’Aveyron.
Le pouvoir d’achat immobilier en Aveyron a régressé
À cause notamment du renchérissement des prix de l’immobilier et de l’augmentation des taux de crédit, le pouvoir d’achat immobilier dans le bâti ancien a régressé dans l’Aveyron, comparé à la situation d’il y a 10 ans. En 2014, pour une mensualité équivalente au tiers du salaire moyen sur une durée de 20 ans, il était possible d’acquérir un appartement ancien de 69 m². En 2024, avec les mêmes contraintes budgétaires, la surface acquérable s’élève à seulement 49 m², soit une perte de -29%. En ce qui concerne les maisons anciennes, la réduction de la surface achetable est de -15,2% en 10 ans (de 79 m² en 2014 à 67 m² en 2024).
Actu Occitanie fait le point sur cette conjoncture immobilière, secteur par secteur :
1- Rodez et ses environs (CA Rodez Agglomération)
Dans ce secteur, à fin juin 2024, le prix au m² médian des appartements anciens enregistre une légère progression sur l’année (+ 2,6 %) pour atteindre la valeur de 2 070 €/m². Les appartements les plus vendus correspondent aux biens de 2 et 3 pièces, ils représentent plus des deux tiers (70 %) des transactions annuelles sur le secteur.
À fin juin 2024, le marché du collectif ancien ruthénois se caractérise par une augmentation de la disparité des prix entre les différents quartiers de la ville. En effet, ce sont les quartiers les plus onéreux qui connaissent les plus fortes hausses annuelles (Bourran : + 5,8 %, Béteille – 122 RI : + 3,2 %) tandis que dans le même temps, les quartiers les plus abordables enregistrent les plus fortes baisses (Centre ancien : -11,6 %, Penderie – Fayet : -1,0 %).
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Sur le marché des maisons anciennes, le prix médian dans le secteur Rodez et ses environs connaît une baisse annuelle (-8,3 %) pour la première fois depuis 8 ans pour atteindre 201 700 € à fin juin 2024. Sur une période de 5 ans, la hausse demeure toutefois significative (+ 17 %). Onet-le-Château est la seule commune du secteur à voir son prix médian augmenter sur l’année (+ 9,5 %), alors que toutes les autres communes subissent des baisses relativement importantes.
Tous biens confondus, les moins de 30 ans représentent un quart (25 %) des acquéreurs de biens. C’est également la part des acquéreurs de plus de 60 ans. Un tiers (33 %) des acquéreurs exerce une profession “intermédiaire”, c’est la catégorie socioprofessionnelle la plus représentée.
2- Millau et ses environs (Communauté de communes Millau Grands Causses)
À fin juin 2024, le marché des appartements anciens dans le secteur Millau et environs enregistre une baisse annuelle de -8,3 % après cinq années de hausse consécutives. Son prix médian s’élève à 1 540 €/m², soit la deuxième plus haute valeur enregistrée sur la décennie. Sur une période de 5 ans, la hausse cumulée atteint + 35 %.
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Dans le même temps, le prix médian des maisons anciennes chute de – 9,1 % pour atteindre 200 000 €. Ici encore, sur une période de 5 ans, la tendance demeure nettement haussière (+ 18 %).
À fin juin 2024, les maisons les plus vendues sont les biens de 4 pièces, elles représentent presque le tiers (32 %) des transactions annuelles, leur prix médian s’élevant à 159 000 €. Ensuite, viennent les maisons de 6 pièces et plus (26 % des ventes, prix médian à 248 000 €).
Dans la commune de Millau, le prix médian atteint 1 550 €/m² (-7,8 % sur l’année) sur le marché du collectif ancien et 220 000 € (-5,5 %) sur le marché de l’individuel ancien.
Tous types de biens confondus, les 30 à 49 ans constituent la moitié (50 %) des acheteurs, tandis que les plus de 60 ans en représentent 22 %. Plus des trois quarts (77 %) des acquéreurs habitaient déjà le secteur Millau et environs avant leur achat.
3- Villefranche-de-Rouergue et ses environs
Sur ce secteur qui concerne l’ensemble des communes de la CC Ouest Aveyron Communauté, de la CC du Plateau de Montbazens et de la CC Aveyron Bas Ségala Viaur, les marchés du bâti ancien enregistrent, à fin juin 2024, une baisse annuelle : -19,4 % pour les appartements anciens (prix médian à 1 180 €/m²) et -2,2 % pour les maisons anciennes (126 500 €).
Sur une période de 5 ans, le prix des appartements anciens recule de -8,4 % tandis que celui des maisons anciennes gagne + 16 %.
Tous types de biens confondus, les acquéreurs de 60 ans et plus sont les plus nombreux, ils sont à l’origine de 32 % des transactions sur le secteur.
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4- Nord-Aveyron
Sur le secteur nord-Aveyron (CC Aubrac, Carladez et Viadène, de la CC Comtal Lot et Truyère, de la CC Conques-Marcillac et de la CC Decazeville Communauté), les prix ont augmenté sur l’année pour les appartements anciens (+ 6,3 % à 1 220 €/m²) et ont baissé pour les maisons anciennes (-5,7 % à 100 000 €).
Sur une période de 5 ans, les évolutions demeurent largement positives : + 37 % dans le collectif ancien et + 19 % dans l’individuel.
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Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable
La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :
Manque de Transparence
Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.
Complexité Administrative
Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.
Coûts Élevés et Opacité Tarifaire
Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.
En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.