Le JDD. Sur ces six premiers mois, vendeurs et acquéreurs de logements sont-ils de retour sur le marché de l’ancien ?
Yann Jéhanno. Le frémissement observé au premier trimestre dans nos agences s’est confirmé au second. Dans le détail, les volumes de ventes progressent de 0,5 % entre janvier et mars.
Sur un an, de juin 2023 à aujourd’hui, les transactions sont même en hausse de 0,9 %. S’agit-il d’une situation conjoncturelle ou d’une tendance durable ? L’avenir nous le dira. Dans les faits, les feux repassent progressivement au vert, sauf en Île-de-France, où les transactions reculent de 1 %.
Quelles sont les régions ou cette reprise semble être la plus significative ?
La dynamique est globale mais à Paris, les transactions ont progressé de 6 % en un an, c’est considérable. C’est la conséquence de la baisse des prix dans la capitale, puisque nous sommes passés en deux ans de 11 000 euros du mètre carré en moyenne à 9 500 euros.
Autour de Paris, en Île-de-France, les prix reculent de plus de 8 %, à 3 945 euros en moyenne, du jamais vu depuis 2017.
« Nous assistons à la reconstitution progressive du pouvoir d’achat immobilier des Français »
Du côté des grandes métropoles, les prix à Bordeaux sont en recul de 3,65 %, à 4 536 euros le mètre carré, Lyon -4,90 % (4 730 euros), et la surprise, c’est Marseille, où les prix résistaient jusque-là, mais c’est terminé. Sur un an, les prix y régressent de 1,40 %, à 3 759 euros le mètre carré en moyenne.
Cette baisse des prix et ce redémarrage progressif des ventes profitent ils davantage aux maisons ou aux appartements ?
Au niveau national, le volume de vente des appartements progresse de 1,2 % et seulement de 0,6 % pour les maisons.
Cela prouve que le pouvoir d’achat immobilier des Français s’est réduit notamment du fait de la montée des taux de crédit, car acheter une maison et l’entretenir coûte nettement plus cher qu’un appartement.
D’ailleurs, 72 % des logements que nous avons vendus sur le premier semestre avaient une valeur inférieure ou égale à 300 000 euros. Cela étant, avec la baisse des taux et des prix, nous assistons à la reconstitution progressive du pouvoir d’achat immobilier des Français.
Les primo-accédants sont-ils de retour sur le marché immobilier ?
En 2019, ils représentaient un achat sur deux. Désormais, ce n’est plus qu’un achat sur quatre. Leur situation reste très préoccupante.
Et la suppression des frais de notaire proposée par Gabriel Attal ne suffira pas pour relancer l’activité immobilière. Il faudrait concevoir une politique globale pour soutenir les jeunes acquéreurs, notamment avec le prêt à taux zéro en supprimant les contraintes géographiques et de travaux.
Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable
La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :
Manque de Transparence
Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.
Complexité Administrative
Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.
Coûts Élevés et Opacité Tarifaire
Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.
En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.