Logements neufs et anciens : la baisse des prix est « quasi généralisée » sur le Languedoc-Roussillon

Les Notaires du Midi, qui réunit les chambres départementales de l’Aude, des Pyrénées-Orientales, de l’Hérault et de l’Aveyron, ont présenté le panorama du marché de l’immobilier régional.

Me Philippe Martin, notaire à Narbonne et président du Conseil régional des notaires de la Cour d’appel de Montpellier, qui réunit les chambres départementales de l’Aude, des Pyrénées-Orientales, de l’Hérault et de l’Aveyron (1), réunies au sein des Notaires du Midi, en est presque gêné. « J’aurai préféré vous annoncer de bien meilleures nouvelles », a-t-il lâché, jeudi soir, en présentant le panorama statistique du marché de l’immobilier régional.

Il n’avait guère besoin de s’excuser. La situation du secteur immobilier sur le Languedoc Roussillon n’est guère réjouissante. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Mais les chiffres des notaires de la région ont au moins un mérite : ils donnent une caution statistique incontestable au marasme dans lequel est plongé le secteur depuis la fin de l’année 2022.

Aucun département n’est épargné par la baisse

Ce marasme observé par les notaires, qui s’appuie sur le volume des actes officiels, tient en quatre chiffres. Un par département concerné, il illustre la baisse du volume des transactions (tous biens confondus), enregistrées entre le 1er juillet 2023 et le 30 juin 2024.

Aucun département n’est épargné : – 21 % pour l’Aveyron, – 19 % pour l’Aude, – 29 % pour l’Hérault et – 28 % pour les Pyrénées-Orientales. « Cela donne la réalité de la situation actuelle », glisse Me Philippe Martin. Qui ajoute que « l’immobilier est en tension, pas seulement en termes de prix, mais également en volumes ».

« Baisse des prix quasi généralisée »

Ce qui est nouveau, c’est que « cette baisse des transactions s’accompagne d’une baisse des prix de manière quasi généralisée dans la région ». À fin juin dernier, en Occitanie, les prix de vente médian des maisons anciennes affichent ainsi une baisse de près de 4 %, quand ceux des appartements anciens affichent une quasi-stabilité (un peu moins de 1 %).

Dans l’Hérault, par exemple, les prix au m² médian sont, dans le neuf, en baisse de 0,8 %, à 4 680 euros le m². « Cette baisse des prix est étonnamment modérée au regard de la baisse des volumes de ventes sur le département, qui ont chuté de 51 % », commente Me Valéry Flandin, notaire à Prades, près de Montpellier, membre de la Chambre des notaires de l’Hérault.

Des prix montpelliérains au plus haut national

Cette baisse des prix est encore plus marquée dans les autres départements de la région. Dans l’ancien, elle affiche les – 3,3 % dans l’Aveyron, à1 740 euros le m², et -1,2 % dans l’Aude, à 2 330 euros. Seul le département des Pyrénées-Orientales enregistre une hausse du prix médian au m² dans l’ancien, avec une progression de 3,7 %, à 2 370 euros.

« Les prix dans l’ancien en Occitanie résistent mieux qu’au plan national », tempère cependant Me Philippe Martin. Même s’ils résistent mieux, ils restent tout de même élevés. « Les prix observés sur Montpellier restent largement au-dessus de la moyenne départementale de l’Hérault et même bien au-dessus de la moyenne nationale de la province, hors région parisienne », insiste Me Valéry Flandin.

Des hausses fortes sur les dix dernières années

En effet, si l’on dépasse le temps court dicté par les deux dernières années qui ont ancré solidement la crise du secteur, l’accès à un bien immobilier reste encore bien difficile pour nombre de candidats à la propriété. Il suffit de regarder l’évolution des prix au m² sur les dix dernières années pour s’en convaincre.

L'évolution du marché de l'immobilier régional est à la baisse, tant sur les transactions que sur les prix médians.

Ainsi, en Occitanie, le prix au m² médian dans l’ancien s’est accru de 19,3 %. Avec des variations différenciées selon les départements : + 36,6 % en Aveyron (avec certes des prix assez bas), + 24,6 % dans l’Hérault, + 20,9 % dans les Pyrénées-Orientales et + 10 % dans l’Aude.

Une « reprogrammation de l’environnement immobilier »

Il est donc plus sage de relativiser l’annonce de la baisse des prix observée par les notaires de la région ces derniers mois. Et l’on serait plus sur une mutation du secteur qu’un retour à la sagesse de la part des vendeurs. « Nous sommes face à une reprogrammation de l’environnement immobilier, analyse Me Philippe Martin. L’immobilier de demain ne sera pas forcément celui que l’on a connu dans les périodes passées ».

Et même si le secteur a ceci en propre, c’est qu’il est rythmé par des cycles alternant les crises et les embellies, il semble bien qu’une grande mutation est en train d’être amorcée. « Le retour de conditions avantageuses, tant concernant l’accès au crédit que les taux d’intérêt, ne suffira pas à redresser rapidement tous les secteurs de l’immobilier », déclare Me Valéry Flandin. Surtout, ajoute-t-il, « si le gouvernement ne renouvelle pas entièrement sa politique du logement ».

(1) Le Gard et la Lozère font partie du Conseil régional des notaires de Nîmes, qui représente les Chambres départementales de l’Ardèche, du Gard, du Vaucluse et de la Lozère.

Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable

La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :

Manque de Transparence

Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.

Complexité Administrative

Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.

Coûts Élevés et Opacité Tarifaire

Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.

En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.