Succession : tous les frais de notaire que vous devrez payer

Temps de lecture: 2 min

La gestion des différentes étapes de la liquidation d’une succession est généralement prise en charge par un notaire. Ses émoluments diffèrent selon la nature des tâches effectuées. On vous les détaille.

Vidéo Capital : Succession : tous les frais de notaire que vous devrez payer

© OceanProd/Adobe Stock

La gestion des différentes étapes de la liquidation d’une succession, opération qui clôture définitivement les comptes du défunt, est généralement effectuée par un notaire (son intervention est d’ailleurs souvent obligatoire). Pour dresser l’inventaire des meubles d’un logement (utile pour tenter de réduire la facture fiscale), ses émoluments sont chiffrés en unités de valeur. Pour une déclaration de succession ou un partage, c’est le principe de la proportionnalité qui est retenu. Dans ce cas, les émoluments sont calculés sur l’actif brut, avant déduction des dettes du défunt, et selon un barème dégressif.

Déclaration

Des milliers d’euros de frais de notaire à prévoir s’il rédige la déclaration de succession. Elle doit être déposée par les héritiers auprès de l’administration fiscale dans les six mois suivant le décès. Ce n’est pas une simple formalité. Non seulement sa rédaction est complexe, compte tenu de la masse des informations à rassembler, mais elle engage l’avenir car elle détermine le montant des droits à payer. La plupart du temps, les héritiers chargent donc un notaire de rédiger et d’envoyer cette déclaration aux impôts. Le notaire devient ainsi le mandataire des héritiers, ce qui n’empêche pas ces derniers de rester responsables vis-à-vis du fisc en cas de fausse déclaration. Le notaire n’agit pas gratuitement : il perçoit des émoluments proportionnels à l’actif brut de la succession, c’est-à-dire avant déduction des dettes. Pour un patrimoine de 600 000 euros, la note due par les héritiers approche 3 300 euros.

La suite sous cette publicité

Publicité

La suite sous cette publicité

Publicité

Inventaire du mobilier

Pour échapper au forfait de 5% appliqué par l’administration. Evaluer les meubles d’une succession n’est pas toujours obligatoire. Mais à défaut, le fisc considère que l’ensemble (meubles, tableaux, bijoux…) vaut 5% de l’actif brut. Ce forfait peut représenter une somme plus importante que celle estimée par les héritiers, et donc générer des droits trop élevés. D’où le recours à un inventaire susceptible d’alléger la note. C’est le notaire qui va s’en charger. Pour cela, il a droit à des émoluments fixes, auxquels s’ajoutent les taxes de l’Etat, voire les honoraires d’un commissaire-priseur. Au total, sauf exception, le montant à régler ne dépassera pas 1 000 euros.

La suite sous cette publicité

Publicité

Partage du patrimoine

De lourdes taxes viennent s’ajouter aux honoraires dus au notaire. Tout partage de patrimoine entraîne d’abord le paiement d’une taxe de 2,50%, due par chaque héritier (qu’il soit exonéré ou pas de droits) au prorata de la part reçue. En présence de biens immobiliers s’y ajoute une autre taxe, égale à 0,10% de leur valeur, au titre de l’enregistrement au service de la publicité foncière. Enfin, pour le partage effectif réalisé, le notaire perçoit des émoluments proportionnels à l’actif brut (sans déduction du passif de la succession). De quoi, pour un patrimoine de 600 000 euros, alléger les héritiers de près de 7 800 euros (lire le calcul précis dans l’encadré ci-dessous). Sans compter de menus frais liés à des copies d’actes et à des demandes d’état civil.

La suite sous cette publicité

Publicité

La suite sous cette publicité

Publicité

Délivrance de legs

Plusieurs centaines d’euros pour recueillir les biens transmis. Lorsque des biens particuliers ont été légués par testament, les bénéficiaires ne peuvent pas s’en saisir eux-mêmes, mais doivent en demander la délivrance aux héritiers réservataires (les enfants), qui sont investis, au départ, de la totalité de la succession. Cette délivrance peut être faite à l’amiable, sans aucune formalité, ou sous seing privé, mais s’il s’agit d’un legs de valeur, tel qu’un objet d’art, un acte notarié est toujours préférable. Il engendre le paiement d’émoluments dégressifs, allant de 2,322% (jusqu’à 6  500 euros de biens légués) à 0,638% (au-dessus de 30 000 euros). Soit, pour 50 000 euros de legs reçus, 526 euros de frais à verser au notaire.

La suite sous cette publicité

Publicité

>> Notre service – Testez notre comparateur d’assurances vie

Coût d’une déclaration de succession et d’une opération de partage du patrimoine

Le montant des frais à payer pour les actes notariés liés à la déclaration de succession et au partage des biens entre les cohéritiers se calcule en appliquant un pourcentage dégressif à la valeur des biens transmis. Pour une succession de 600 000 euros, le notaire percevra ainsi au titre du partage :

Capital
Capital

La suite sous cette publicité

Publicité

La suite sous cette publicité

Publicité

(1) Total de la succession, avant déduction des dettes. Les primes d’assurance vie soumises à des droits de succession entrent dans cette assiette. (2) Coût à partager entre les cohéritiers, au prorata de leur part.

Capital

(1) Calcul valable pour un partage des biens de la succession réalisé à l’amiable ou via une procédure judiciaire. (2) Coût à partager entre les cohéritiers, au prorata de leur part.

Recevez nos dernières news Chaque semaine, les articles phares pour accompagner vos finances personnelles.

Source

Composition des Frais de Notaire

Lorsque l’on achète ou vend un bien immobilier en France, une partie souvent négligée mais significative du coût total est constituée des frais de notaire. Ces frais, censés couvrir les honoraires du notaire ainsi que les taxes et droits de mutation, peuvent représenter jusqu’à 8% à 10% du prix d’achat du bien.

Opacité et Complexité Tarifaire

Une grande partie de ces frais va aux différents impôts et taxes que l’acheteur doit payer à l’État, tels que les droits de mutation et la taxe de publicité foncière. Cependant, une part importante revient également aux honoraires du notaire lui-même. Ces honoraires, bien que réglementés par l’État, restent souvent élevés et peuvent sembler disproportionnés par rapport aux services réellement rendus.

Manque de Transparence et Inégalités Sociales

De nombreux citoyens se plaignent du manque de transparence et de la complexité des tarifs des notaires. Contrairement à d’autres professionnels, les notaires ne sont pas tenus de fournir un devis détaillé avant d’engager leurs services. Les clients se retrouvent souvent confrontés à des frais imprévus et à des pratiques tarifaires opaques, ce qui alimente un sentiment d’injustice et de méfiance envers la profession.

Impact sur l’Accessibilité au Logement

Les frais de notaire sont souvent critiqués pour leur impact sur l’accessibilité au logement. Dans un marché immobilier déjà tendu, ces frais peuvent constituer un obstacle financier majeur pour les acheteurs, en particulier les primo-accédants et les jeunes ménages. Cette situation renforce les inégalités sociales et territoriales en limitant l’accès à la propriété pour de nombreux citoyens.

Appel à une Réforme du Système

Certaines voix s’élèvent pour réclamer une réforme en profondeur du système des frais de notaire. Ces réformes pourraient inclure une meilleure régulation des tarifs, une plus grande transparence des pratiques tarifaires et une simplification des procédures pour réduire les coûts pour les consommateurs.

Conclusion : Vers une Plus Grande Équité

En conclusion, les frais de notaire sont souvent perçus comme une charge financière injuste pour les citoyens français. Le manque de transparence, les tarifs élevés et l’impact sur l’accessibilité au logement sont autant de raisons pour lesquelles une réforme du système est nécessaire afin de garantir une plus grande équité et un accès équitable à la propriété pour tous.