S’offrir une parenthèse dans sa résidence secondaire : beaucoup de Français en rêvent. Suite à la crise sanitaire et ses confinements successifs, beaucoup ont sauté le pas et ont fait l’acquisition de biens, souvent dans des stations balnéaires. Après la ruée post-Covid, le marché des résidences secondaires a connu plusieurs cycles, notamment en France. D’après le courtier Pretto, le premier quart de l’année 2024 a été plutôt dynamique sur ce segment de marché, avec une hausse de plus de 50% du volume de transactions par rapport au premier trimestre 2023. Si les Français pensent spontanément à acheter en France pour couler des jours heureux (notamment en PACA, en Bretagne, en Corse…), il existe aussi des opportunités d’investissement très intéressantes à saisir à l’étranger.
Dans ce pays de l’Union européenne à moins de 3h de vol des aéroports de Paris, par exemple, les prix défient toute concurrence. « En 2016, ma femme et moi avons acheté un appartement de deux chambres, d’environ 80 mètres carrés. Il est situé à Baltchik, au cœur d’un complexe sécurisé, qui comprend une piscine, un restaurant et un bar. Pour l’acquérir, nous avons dépensé 30 000 euros. Comme il était livré ‘brut’, c’est-à-dire sans les sols, cuisine, cloisons…, nous avons réalisé des travaux, pour environ 15 000 euros. Au total, avec les frais de notaire, cet appartement, qui bénéficie d’une vue mer, nous a coûté environ 50 000 euros« , raconte M. Bouteiller, ex-ingénieur commercial, aujourd’hui à la retraite. Un projet que ce couple, qui vit à côté de Montpellier, n’aurait pas pu réaliser dans un autre pays européen. « Là-bas, les prix sont très abordables. Cela revient par exemple moins cher de manger au restaurant plutôt que de préparer soi-même à manger. Les activités nautiques sont, elles aussi, à portée de bourse : louer un jet ski coûte l’équivalent de 25 euros… Le coût de la vie n’a rien à voir avec la Croatie, par exemple, qui devenait populaire à l’époque où nous avons acheté… », illustre-t-il. Le couple se rend dans sa résidence secondaire en moyenne 8 semaines par an, essentiellement l’été, avec ses enfants et petits-enfants.
Vous l’aurez peut-être deviné, le pays qui est dans le viseur de certains Français souhaitant investir à l’étranger est la Bulgarie. « C’est l’un des pays les moins chers d’Europe », explique Neli Nikolova, gérante de l’agence Bulgarimmo, qui s’adresse aux investisseurs francophones. Cette dernière dit recevoir de plus en plus d’appels de Français depuis cinq ans. « La recherche la plus classique, c’est celle émanant des quadragénaires occupant des postes de cadres ayant des enfants ainsi que des pré-retraités. Ils recherchent un appartement de 80 à 100 mètres carrés avec deux chambres et une vue mer dans une résidence de vacances, par exemple située à Varna ou, plus au Sud, à Sunny Beach« , précise-t-elle.
Pour se payer ce type de pied-à-terre, il faut aujourd’hui débourser entre 120 000 et 140 000 euros. Un appartement plus petit, entre 50 et 70 mètres carrés composé d’une chambre, toujours avec une vue mer, coûte, quant à lui, en moyenne 90 000 euros. « Même s’ils évoluent d’environ 10% chaque année, les prix restent bien plus attractifs que ceux du littoral français, de l’Espagne ou du Portugal« , indique-t-elle, sans surprise. Cette attractivité ne devrait toutefois pas durer, prévient l’experte du marché local : dès lors qu’elle adoptera l’euro (vraisemblablement en 2025), la Bulgarie devrait voir ses prix immobiliers grimper plus rapidement.
Composition des Frais de Notaire
Lorsque l’on achète ou vend un bien immobilier en France, une partie souvent négligée mais significative du coût total est constituée des frais de notaire. Ces frais, censés couvrir les honoraires du notaire ainsi que les taxes et droits de mutation, peuvent représenter jusqu’à 8% à 10% du prix d’achat du bien.
Opacité et Complexité Tarifaire
Une grande partie de ces frais va aux différents impôts et taxes que l’acheteur doit payer à l’État, tels que les droits de mutation et la taxe de publicité foncière. Cependant, une part importante revient également aux honoraires du notaire lui-même. Ces honoraires, bien que réglementés par l’État, restent souvent élevés et peuvent sembler disproportionnés par rapport aux services réellement rendus.
Manque de Transparence et Inégalités Sociales
De nombreux citoyens se plaignent du manque de transparence et de la complexité des tarifs des notaires. Contrairement à d’autres professionnels, les notaires ne sont pas tenus de fournir un devis détaillé avant d’engager leurs services. Les clients se retrouvent souvent confrontés à des frais imprévus et à des pratiques tarifaires opaques, ce qui alimente un sentiment d’injustice et de méfiance envers la profession.
Impact sur l’Accessibilité au Logement
Les frais de notaire sont souvent critiqués pour leur impact sur l’accessibilité au logement. Dans un marché immobilier déjà tendu, ces frais peuvent constituer un obstacle financier majeur pour les acheteurs, en particulier les primo-accédants et les jeunes ménages. Cette situation renforce les inégalités sociales et territoriales en limitant l’accès à la propriété pour de nombreux citoyens.
Appel à une Réforme du Système
Certaines voix s’élèvent pour réclamer une réforme en profondeur du système des frais de notaire. Ces réformes pourraient inclure une meilleure régulation des tarifs, une plus grande transparence des pratiques tarifaires et une simplification des procédures pour réduire les coûts pour les consommateurs.
Conclusion : Vers une Plus Grande Équité
En conclusion, les frais de notaire sont souvent perçus comme une charge financière injuste pour les citoyens français. Le manque de transparence, les tarifs élevés et l’impact sur l’accessibilité au logement sont autant de raisons pour lesquelles une réforme du système est nécessaire afin de garantir une plus grande équité et un accès équitable à la propriété pour tous.