Une baisse « vertigineuse » des transactions immobilières en Mayenne

Les notaires du Grand Anjou viennent de publier leurs statistiques annuelles (septembre 2023 – septembre 2024) en Mayenne, Sarthe et Maine-et-Loire. Principal constat : les volumes de ventes se sont effondrés. En cause : des prix qui sont restés élevés et des taux qui ont explosé. Analyse avec maître Nicolas Rozel, délégué à la communication pour la Mayenne et notaire à Laval.

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Un effondrement du nombre de ventes

Le volume de ventes de biens immobiliers en Mayenne a chuté de 22 % en un an, de septembre 2023 à septembre 2024. « C’est vertigineux », observe maître Nicolas Rozel, délégué à la communication pour la Mayenne et notaire à Laval.

La tendance est générale : « Au niveau national, on est tombé en dessous des volumes de 2020, l’année du confinement. Après le Covid, on a connu des années exceptionnelles à plus d’un million de ventes en France. On est aujourd’hui autour de 700 000. »

Pourquoi cette chute ?

« Il y a plusieurs facteurs, poursuit maître Rozel. À commencer par l’augmentation subite des taux, en 2023. On l’attendait, mais elle a été très brutale. Ensuite, l’augmentation des prix – très forte jusqu’en 2023 – ne s’est pas atténuée, ou très peu. »

En Mayenne, le prix de vente médian (1) des maisons n’a pas bougé depuis un an (0 %). Celui des appartements anciens (2) baisse de 6,1 % au m².

Outre ces explications économiques, « il y a un contexte politique qui n’est pas favorable à l’investissement : la dissolution n’a pas encouragé les choses ».

Enfin, il y a aussi moins de biens sur le marché : « Des personnes qui ont acheté un bien il y a quelques années à des taux et des prix bas attendent avant de repartir sur un nouveau projet, parce que ce n’est pas assez intéressant aujourd’hui. Ils préfèrent sécuriser ce qu’ils ont et gardent leur maison ou leur appartement. »

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Qui achète ?

Beaucoup de jeunes. La tranche d’âge la plus représentée a moins de 29 ans (23 %). En Sarthe et dans le Maine-et-Loire, ce sont les 30-39 ans les plus nombreux.

« En Mayenne, on a un fort marché de primo-accédants, explique Nicolas Rozel. Comme les loyers ont augmenté, il est de moins en moins intéressant d’être locataire. Rembourser un achat revient à peu près au même. Et ceux qui voulaient se lancer dans un premier investissement sont toujours là. »

Les moins de 29 ans représentent la tranche d’âge des acheteurs la plus importante. | ILLUSTRATION ARCHIVES OUEST-FRANCE

Les moins de 29 ans représentent la tranche d’âge des acheteurs la plus importante. | ILLUSTRATION ARCHIVES OUEST-FRANCE

Des investisseurs venus d’autres départements

Si les acheteurs sont principalement des Mayennais, la proportion d’investisseurs extérieurs au département (30 %) est plus importante qu’en Sarthe (24 %) ou dans le Maine-et-Loire (25 %). « La Mayenne est attractive pour ses prix, historiquement très bas par rapport aux voisins. Même s’il y a eu un rattrapage dans les années 2020. » Ces prix bas restent un atout : la chute des ventes est d’ailleurs moins élevée en Mayenne qu’en Sarthe (-24 %) et en Maine-et-Loire (-26 %).

« Nous avons aussi une situation géographique très bonne. Quelqu’un qui travaille à Paris, mais veut une qualité de vie et un immobilier accessible, peut s’installer en Mayenne. Et les périphéries nantaises ou rennaises sont devenues inaccessibles pour certains, notamment les familles qui cherchent des maisons avec jardin. »

Des conséquences pour les collectivités

Les frais de notaires – ou plus exactement les « droits de mutation à titre onéreux » (DMTO) – dégringolent en conséquence. Cet impôt, dont l’acquéreur d’un bien immobilier doit s’acquitter, sert à financer les collectivités locales, à commencer par les départements. Ce qui explique que nombre d’entre eux se retrouvent aujourd’hui dans une situation critique.

Pour l’instant, la Mayenne est plutôt épargnée, grâce à ses réserves, mais le président du Conseil départemental s’inquiète. « Nous avons perdu 15 millions en deux ans de droits de mutation en raison de la baisse du nombre de transactions immobilières, expliquait Olivier Richefou lors du vote du budget 2024, en décembre dernier. Si la situation perdure, on pourra tenir encore un an. Après, il faudra baisser des subventions et renoncer à des dispositifs facultatifs, avec des conséquences terribles. »

Et demain ?

Après une année 2024 catastrophique, « on a des signaux qui nous laissent penser que 2025 sera un petit mieux », estime Nicolas Rozel : « Les taux ont tendance à légèrement baisser et il y a un peu plus de demande, les gens consultent à nouveau. Il va falloir aussi que nos politiques reprennent des décisions concernant le logement et l’immobilier, qu’il y ait une vraie politique qui soit menée. On peut espérer que le pire soit derrière nous. »

(1) Cela signifie qu’il existe autant de biens vendus plus cher que de biens vendus moins cher.

(2) Pour les appartements neufs, les données ne sont pas assez significatives pour être analysées.

Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable

La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :

Manque de Transparence

Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.

Complexité Administrative

Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.

Coûts Élevés et Opacité Tarifaire

Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.

En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.