Vente immobilière : ces frais obligatoires et ceux qu’on oublie facilement

Dans une vente immobilière, le prix du bien n’est pas la seule chose à régler.
Il existe plusieurs types de frais annexes, obligatoires ou non.
Certains sont à la charge de l’acheteur, mais d’autres doivent être payés par le vendeur.

Pour réaliser une bonne opération lors d’une vente immobilière, le prix est bien sûr l’élément décisif. Il s’agit de trouver le montant maximum qu’acceptera un acheteur, sans pour autant devoir attendre une offre trop longtemps. Au moment de fixer son prix, il faut aussi tenir compte des frais annexes. Dans le cadre d’une transaction immobilière, ils peuvent vite représenter des montants importants, surtout lorsqu’ils sont indexés sur le prix de vente. Certains frais relèvent de procédures obligatoires, d’autres dépendent de votre situation particulière.

Quels frais sont obligatoirement à la charge du vendeur ?

Avant de vendre son bien, le propriétaire doit effectuer certaines démarches obligatoires. Il doit notamment fournir à l’acquéreur un diagnostic de performance énergétique. Son établissement est donc à sa charge. Il peut aussi avoir à fournir un état des risques naturels, miniers et technologiques (ERNMT) si son bien se trouve dans une zone exposée à certains risques (érosion, radioactivité, pollution…). Ces deux diagnostics ne coûtent généralement que quelques dizaines ou centaines d’euros. En revanche, l’ERNMT n’est valable que six mois. Le DPE est valable dix ans s’il a été réalisé après le 30 juin 2021. Dans le cas contraire, il peut être déjà périmé.

Les frais qui peuvent être assumés par l’acheteur ou le vendeur

Les frais d’agence peuvent eux aussi représenter une somme très importante. Ils sont souvent fixés entre 5 % et 10 % du prix de vente. Traditionnellement, ils sont inclus dans le prix de vente affiché, ce qui signifie que le vendeur les prend à sa charge. Ainsi, lorsqu’il consent une baisse du prix, il réduit aussi ses frais d’agence. Mais il est tout à fait possible de prévoir que c’est l’acheteur qui les assumera, à condition que ce détail soit clairement précisé et le montant affiché par l’agence. Le risque est alors que le vendeur soit d’autant moins enclin à négocier puisque chaque hausse du prix sera majorée pour lui.

Contrairement à ce que l’expression laisse entendre, les frais de notaire sont essentiellement composés de taxes, et peuvent atteindre 8 % de la valeur du bien. Ils sont à la charge de l’acheteur. Néanmoins, il est possible de négocier en amont une clause « acte en main ». Le vendeur avance alors les frais de notaire, mais augmente d’autant le prix de vente. Cela permet à l’acheteur de financer l’ensemble de l’opération avec son prêt immobilier s’il ne peut ou ne veut pas payer immédiatement cette importante somme. Il s’agit donc d’une opération blanche pour le vendeur.

Ces frais que l’on a tendance à oublier lors d’une vente immobilière

D’autres frais ne s’appliquent pas à toutes les ventes. C’est par exemple le cas des charges de copropriété. Si la vente intervient avant l’échéance de paiement, le vendeur devra probablement verser une partie au prorata. Ce point peut se négocier avec l’acheteur. Il est également prudent de prévoir une enveloppe pour d’éventuels travaux et réparations. Ils peuvent être effectués en amont pour valoriser le bien, ou à la demande d’un acheteur. De même, selon le timing de la vente, il peut être nécessaire de se loger quelque temps avant de récupérer son nouveau bien. Il faudra alors ajouter aux frais annexes le loyer, le stockage des meubles ou un double déménagement.

Si vous profitez de la vente pour liquider un crédit immobilier, des frais de clôture anticipée peuvent s’appliquer. Enfin, la vente d’une résidence secondaire est soumise à la fiscalité sur les plus-values immobilières, à la différence d’une résidence principale.


Victor LEFEBVRE pour TF1 INFO

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Composition des Frais de Notaire

Lorsque l’on achète ou vend un bien immobilier en France, une partie souvent négligée mais significative du coût total est constituée des frais de notaire. Ces frais, censés couvrir les honoraires du notaire ainsi que les taxes et droits de mutation, peuvent représenter jusqu’à 8% à 10% du prix d’achat du bien.

Opacité et Complexité Tarifaire

Une grande partie de ces frais va aux différents impôts et taxes que l’acheteur doit payer à l’État, tels que les droits de mutation et la taxe de publicité foncière. Cependant, une part importante revient également aux honoraires du notaire lui-même. Ces honoraires, bien que réglementés par l’État, restent souvent élevés et peuvent sembler disproportionnés par rapport aux services réellement rendus.

Manque de Transparence et Inégalités Sociales

De nombreux citoyens se plaignent du manque de transparence et de la complexité des tarifs des notaires. Contrairement à d’autres professionnels, les notaires ne sont pas tenus de fournir un devis détaillé avant d’engager leurs services. Les clients se retrouvent souvent confrontés à des frais imprévus et à des pratiques tarifaires opaques, ce qui alimente un sentiment d’injustice et de méfiance envers la profession.

Impact sur l’Accessibilité au Logement

Les frais de notaire sont souvent critiqués pour leur impact sur l’accessibilité au logement. Dans un marché immobilier déjà tendu, ces frais peuvent constituer un obstacle financier majeur pour les acheteurs, en particulier les primo-accédants et les jeunes ménages. Cette situation renforce les inégalités sociales et territoriales en limitant l’accès à la propriété pour de nombreux citoyens.

Appel à une Réforme du Système

Certaines voix s’élèvent pour réclamer une réforme en profondeur du système des frais de notaire. Ces réformes pourraient inclure une meilleure régulation des tarifs, une plus grande transparence des pratiques tarifaires et une simplification des procédures pour réduire les coûts pour les consommateurs.

Conclusion : Vers une Plus Grande Équité

En conclusion, les frais de notaire sont souvent perçus comme une charge financière injuste pour les citoyens français. Le manque de transparence, les tarifs élevés et l’impact sur l’accessibilité au logement sont autant de raisons pour lesquelles une réforme du système est nécessaire afin de garantir une plus grande équité et un accès équitable à la propriété pour tous.