Selon l’Insee, 57,2 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale en France. Cette part a augmenté entre 1983 et 1990, passant de 51,2 % à 54,9 %, puis s’est ensuite stabilisée jusqu’en 1997, avant d’augmenter à nouveau de façon continue jusqu’en 2014 (57,8 %).
Cependant, depuis cette date, elle diminue très légèrement. La part des primo-accédants se stabilise quant à elle à 20 % depuis une quinzaine d’années, « possiblement en lien avec l’allongement des durées d’emprunt », remarquent les Notaires de France qui, dans leur dernière note de conjoncture, analysent le pouvoir d’achat immobilier * des Français de 1999 à 2023, c’est-à-dire le nombre de mètres carrés qu’un ménage a été en mesure d’acquérir pour un logement ancien sur cette période.
1999-2008 : un pouvoir d’achat immobilier en chute
Sur cette période, le pouvoir d’achat immobilier des Français est passé de 99 m² en 1999 à 58 m² en 2008, son niveau le plus bas, soit une chute d’environ – 40 m².
2008-2017 : + 30 m²
À l’exception de 2011, le pouvoir d’achat immobilier a repris de la vigueur passant à 85 m² en 2017, soit environ + 30 m² par rapport à 2008.
2017-2021 : – 2 m²
Selon les notaires, le pouvoir d’achat immobilier des Français est resté quasiment stable sur cette période, ramené à 84 m² en 2021. « Néanmoins, la perte estimée entre 2019 et 2021 s’élève à 2 m² », soulignent-ils.
2021-2023 : retour à la baisse
Le pouvoir d’achat immobilier est passé de 84 m² en 2021 à 74 m² en 2023, soit une baisse de – 10 %. « En particulier, la diminution est plus importante en 2023, avec une perte de 6 m² sur un an », précisent les notaires.
« Durant la période 2021-2023, les facteurs déterminant le pouvoir d’achat immobilier ont connu les évolutions suivantes : les prix de l’immobilier ont diminué en moyenne de – 1,4 % (+ 1 % en 2022 et – 4 % en 2023), les taux de crédit sont passés en moyenne de 1,1 % en 2021 à 3 % en 2023, le revenu disponible moyen des ménages est quant à lui quasiment stable entre 2021 et 2023 » selon les chiffres de l’Insee.
Ainsi, selon les notaires, la baisse des prix de l’immobilier n’a pas compensé la diminution de la capacité d’emprunt des ménages (7 % en moyenne annuelle entre 2021 et 2023 et de l’ordre de 10 % sur un an en 2023), liée plus particulièrement à la hausse des taux d’intérêt.
Et depuis le début de l’année 2024 ?
Sur la base d’une mensualité de crédit identique à 2023, des prix immobiliers en baisse de 5 % sur un an et des taux de crédit passant de 3 % à 3,6 %, le pouvoir d’achat immobilier resterait au même niveau sur le premier trimestre 2024 à 74 m², selon les notaires.
* Il est calculé en divisant la capacité d’emprunt des ménages par le prix moyen au m² des logements anciens vendus.
Les prix immobiliers sont les prix au m² moyens (en euros constants 2023) à partir des bases immobilières des notaires.
Les taux de crédit, calculés sur 20 ans (sans apport personnel, au taux d’assurance fixe de 0,36 %), sont les moyennes annuelles des taux de crédit nouveaux à l’habitat des particuliers selon la Banque de France
Notaires Immobilier : Critique d’une Opacité Préjudiciable
La quête d’un notaire dans le domaine de l’immobilier est souvent un parcours semé d’embûches pour les consommateurs. Au cœur de cette complexité réside une opacité préjudiciable qui entrave la transparence et la confiance dans ce secteur crucial. Voici un aperçu critique des principales problématiques associées aux notaires immobiliers :
Manque de Transparence
Les consommateurs se trouvent confrontés à un manque flagrant de transparence lorsqu’ils recherchent des services notariaux pour leurs transactions immobilières. Les tarifs pratiqués par les notaires restent souvent obscurs, sans véritable justification apparente pour les honoraires demandés. Cette opacité laisse les consommateurs dans l’incertitude quant aux coûts réels des services notariaux, sapant ainsi la confiance du public dans cette profession.
Complexité Administrative
Le processus d’achat ou de vente d’un bien immobilier implique une multitude de formalités administratives souvent complexes. Les consommateurs se retrouvent souvent dépassés par la paperasserie et les exigences légales, sans savoir où chercher de l’aide ou des explications claires. Les notaires, en tant qu’experts juridiques, pourraient jouer un rôle crucial dans la simplification de ces processus, mais leur manque de disponibilité et de clarté ajoute à la frustration des consommateurs.
Coûts Élevés et Opacité Tarifaire
Les frais de notaire représentent une part significative des coûts associés à une transaction immobilière. Cependant, les consommateurs ont souvent du mal à comprendre la composition de ces frais et à évaluer si les honoraires demandés sont justifiés. Cette opacité tarifaire permet aux notaires de maintenir des prix élevés sans réelle reddition de comptes, ce qui aggrave le fardeau financier des consommateurs et limite l’accès à la justice immobilière pour certains.
En conclusion, l’opacité qui entoure les services des notaires immobiliers représente un défi majeur pour les consommateurs cherchant à naviguer dans le marché immobilier. Pour restaurer la confiance et favoriser une plus grande accessibilité à la justice immobilière, une transparence accrue et des réformes structurelles sont indispensables dans ce secteur essentiel de notre société.