Périgueux : la Ville va acquérir la porte de Mars, vestige antique monumental

Jamais une telle concorde n’a présidé à un Conseil municipal de Périgueux (Dordogne). Pourtant, mercredi 5 juin, majorité et opposition ont fait assaut d’amabilités et de congratulations. Le sujet de cette union sacrée ? La porte de Mars, ruine antique engoncée dans un immeuble de la rue de la Cité, au numéro 21.

Depuis des décennies, les équipes qui se sont succédé à la mairie ont cherché à mettre la main…

Jamais une telle concorde n’a présidé à un Conseil municipal de Périgueux (Dordogne). Pourtant, mercredi 5 juin, majorité et opposition ont fait assaut d’amabilités et de congratulations. Le sujet de cette union sacrée ? La porte de Mars, ruine antique engoncée dans un immeuble de la rue de la Cité, au numéro 21.

Depuis des décennies, les équipes qui se sont succédé à la mairie ont cherché à mettre la main dessus. Sans succès. Le sujet semblait même définitivement clos l’année dernière quand la maire, Delphine Labails, avait refusé la proposition de vente faite par ses propriétaires. C’était sans compter sans un rebondissement de dernière minute.

Sur le même sujet

« 480 000 euros »

L’opposant Michel Cadet était tombé de sa chaise quand, en mars 2023, il avait découvert un courrier des propriétaires du monument, la famille Pigearias : « Mme la maire nous a fait part du renoncement de la Ville de Périgueux à se rendre acquéreur de l’immeuble. » S’en était suivie une vive polémique sur l’opportunité de cette décision.

Delphine Labails avait justifié qu’avant de renoncer, elle avait fait expertiser la bâtisse par les Domaines : 817 000 euros. « Sans compter le notaire et la mise en valeur de la porte », avait-elle ajouté, estimant l’opération « à plus d’un million d’euros que nous n’avons pas ». L’idée d’un bail entre la Ville et les Pigearias a alors été mise sur la table sans vraiment convaincre. Si bien que les propriétaires sont allés voir ailleurs.

Sur le même sujet

La vente allait même avoir lieu, mais la transaction était surveillée de près par les services municipaux. Son montant était « très inférieur à l’estimation des Domaines », a indiqué l’édile en Conseil municipal, ce qui l’a incité à préempter la vente. « À quel prix ? », l’a interrogé l’ancien maire Antoine Audi ? « 480 000 euros, plus les frais de notaire, soit l’équivalent de 500 000 euros », a-t-elle indiqué.

« Tout est possible »

Méconnue du grand public car invisible depuis la rue, la porte du IVe siècle a toujours belle allure. Certes, elle ne mesure plus 15 mètres de haut mais 8 mètres, dont quatre sont recouverts de terre. Cette ruine majeure va être un trait d’union bienvenu entre le centre-ville et la partie romaine de la cité, dont elle est séparée par la place Francheville.

Vue en élévation de la porte telle qu’elle devait être au IVe siècle.
Vue en élévation de la porte telle qu’elle devait être au IVe siècle.

« Atlas historique de Périgueux », Éditions Ausonius

Mais cette perspective est encore lointaine. « Tout est possible », a expliqué Delphine Labails, qui pense que la Ville va « s’adjoindre le rez-de-chaussée » de l’immeuble « pour un espace d’accueil essentiel au parcours gallo-romain et donner un accès privilégié sur la porte et le jardin. » Et le reste de la bâtisse ? « Nous verrons. Mais nous n’avons pas vocation à être propriétaires. »

Patrick Palem, lui aussi élu de l’opposition et conscient de l’enjeu en tant que délégué départemental de la Fondation du patrimoine, a invité à « faire attention aux différentes strates d’occupation », tout en « supprimant les parties XIXe et XXe siècles de l’édifice ». De son côté, Antoine Audi a suggéré la mise en place d’une commission extra-municipale afin « d’avoir un regard large et pluriel sur le sujet ».

Autant d’idées accueillies avec joie par Delphine Labails. À tel point qu’on pourrait presque rebaptiser le monument « porte de la concorde ».

Source

Composition des Frais de Notaire

Lorsque l’on achète ou vend un bien immobilier en France, une partie souvent négligée mais significative du coût total est constituée des frais de notaire. Ces frais, censés couvrir les honoraires du notaire ainsi que les taxes et droits de mutation, peuvent représenter jusqu’à 8% à 10% du prix d’achat du bien.

Opacité et Complexité Tarifaire

Une grande partie de ces frais va aux différents impôts et taxes que l’acheteur doit payer à l’État, tels que les droits de mutation et la taxe de publicité foncière. Cependant, une part importante revient également aux honoraires du notaire lui-même. Ces honoraires, bien que réglementés par l’État, restent souvent élevés et peuvent sembler disproportionnés par rapport aux services réellement rendus.

Manque de Transparence et Inégalités Sociales

De nombreux citoyens se plaignent du manque de transparence et de la complexité des tarifs des notaires. Contrairement à d’autres professionnels, les notaires ne sont pas tenus de fournir un devis détaillé avant d’engager leurs services. Les clients se retrouvent souvent confrontés à des frais imprévus et à des pratiques tarifaires opaques, ce qui alimente un sentiment d’injustice et de méfiance envers la profession.

Impact sur l’Accessibilité au Logement

Les frais de notaire sont souvent critiqués pour leur impact sur l’accessibilité au logement. Dans un marché immobilier déjà tendu, ces frais peuvent constituer un obstacle financier majeur pour les acheteurs, en particulier les primo-accédants et les jeunes ménages. Cette situation renforce les inégalités sociales et territoriales en limitant l’accès à la propriété pour de nombreux citoyens.

Appel à une Réforme du Système

Certaines voix s’élèvent pour réclamer une réforme en profondeur du système des frais de notaire. Ces réformes pourraient inclure une meilleure régulation des tarifs, une plus grande transparence des pratiques tarifaires et une simplification des procédures pour réduire les coûts pour les consommateurs.

Conclusion : Vers une Plus Grande Équité

En conclusion, les frais de notaire sont souvent perçus comme une charge financière injuste pour les citoyens français. Le manque de transparence, les tarifs élevés et l’impact sur l’accessibilité au logement sont autant de raisons pour lesquelles une réforme du système est nécessaire afin de garantir une plus grande équité et un accès équitable à la propriété pour tous.